Biennale d'art contemporain de Lyon: Ces œuvres qui vont vous plaire
CULTURE•La quatorzième édition qui s’articule autour des « Mondes Flottants », s’ouvre ce mercredi 20 septembre à Lyon…Caroline Girardon
L'essentiel
- La quatorzième biennale d'art contemporain de Lyon s'ouvre mercredi 20 septembre
- «20 Minutes» a sélectionné quelques oeuvres qui devraient étonner le public
Des films contemplatifs, un sous-marin qui perd du sel, des cerfs-volants à tête de vache… 75 artistes livrent ainsi leur version des « Mondes flottants », thème de la quatorzième biennale d’art contemporain qui s’ouvre le 20 septembre à Lyon. Les visiteurs pourront s’y rendre jusqu’au 7 janvier 2018. Pour vous faire patienter quelques heures et vous aider à déambuler dans les différents lieux d’exposition, « 20 Minutes » a sélectionné quelques œuvres qui ne manqueront pas de vous amuser… ou de vous surprendre.
Se perdre dans un labyrinthe de tissus. Installé au second étage du MAC, musée d’art contemporain, le Brésilien Ernesto Neto a érigé une œuvre gigantesque à base de larges pans de textile. Le but : inviter les visiteurs à « déambuler sous un ciel de polyamides », percé de « trous laissant l''énergie circuler ». A vrai dire, on n’a pas forcément compris la philosophie de l’installation mais on a pris un plaisir enfantin à grimper sur le marchepied pour prendre de la hauteur et admirer l’horizon. Même joie lorsqu’il s’agit de quitter ses chaussures pour se perdre dans un « labyrinthe spatial ». Le sol moelleux et les murs en tissus lui confèrent un caractère confidentiel. Une ambiance douillette. On s’y perdrait volontiers.
S’enfermer dans un caisson sensoriel. Claustrophobes, s’abstenir. Pour les autres, laissez-vous enfermés dans une capsule en forme d’œuf, située à l’entrée de la Sucrière, afin de vivre « une expérience intra-utérine ». Une fois le couvercle refermé, c’est le noir complet. Couchés sur un matelas, vous serez alors plongés dans une ambiance sonore envoûtante. Le son amplifié, s’échappant d’une œuvre installée à l’étage au dessus mais reliée au caisson, vous incitera à fermer les paupières… et même à faire la sieste.
Adopter les lunettes vidéos. L’œuvre de Mathieu Briand se prolonge au premier étage. Cette fois, pas de capsule. Vous serez munis de lunettes vidéos. Allongés sur des matelas, au pied d’un coucher de soleil, vous serez conviés à une « séquence hypnotique » durant laquelle on explore tour à tour, une île située au large de Madagascar et les salles du Musée d’art contemporain lors de la biennale de 2004.
Explorer la « Caveland » de Philippe Quesne. A première vue, on se demande bien ce que ces énormes boudins noirs gonflables renferment. Un refuge ? Un château abandonné par un parc d’attractions ? « Un habitat d’urgence post-apocalyptique », comme le suggère l’artiste ? Chacun se fera sa propre idée en pénétrant dans la « Caveland », située à la Sucrière. Là encore, une expérience sonore et sensorielle qui devrait notamment plaire aux enfants.
Ecouter une fontaine qui joue de la musique. Dans la catégorie expérience sonore, la fontaine de Doug Aitken, installée dans le silo de la Sucrière, propose un spectacle curieux et captivant. Positionnées au-dessus d’une excavation remplie d’une eau laiteuse, neuf valves, contrôlées par un ordinateur, déversent des gouttes au rythme d’une partition écrite. La musique est alors amplifiée par des haut-parleurs placés sous l’eau.
Devenir un poète rebelle. Inspirée par les mots issus des banderoles et des pancartes des manifestants du monde entier, l’artiste brésilienne Rivane Neuenschwander s’est affranchie de la syntaxe des phrases pour proposer une œuvre collaborative. Un immense tableau sur lequel les visiteurs sont invités à épingler les mots qu’ils auront choisis. Des mots tels « solidarité », « homophobie », « utopie » ou « écoles » transposés sur des étiquettes de vêtements qu’il faudra mettre bout à bout pour reconstituer « un alphabet poétique » et appeler à « plus de révolte collective ». A voir au MAC.
Assister à un concert. Ari Benjamin Meyers a eu la brillante idée d’inviter des élèves d’écoles d’art de la région pour réaliser son œuvre. Leur mission : chanter et jouer dans un groupe, qu’ils soient musiciens ou non. La difficulté : ils ne se connaissent pas forcément. Ils auront droit d’interpréter librement ce qui leur est proposé et répéter à leur guise afin de progresser pendant toute l’exposition.
Observer les araignées. Une toile d’araignées éclairée dans les moindres détails, dans l’obscurité la plus totale. L’artiste Tomas Saraceno enregistre les vibrations des arachnides et invite les visiteurs à tendre l’oreille. A la Sucrière.