ÉNERGIERedémarrage du réacteur n°5 de la centrale du Bugey après 2 ans d’arrêt

Ain: Redémarrage du réacteur n°5 de la centrale du Bugey après 2 ans d’arrêt

ÉNERGIEIl avait été stoppé en 2015 pour effectuer des réparations sur son enceinte de confinement…
Mikaël Libert

M.L. avec AFP

Dimanche, le réacteur n°5 de la centrale nucléaire de Bugey, dans l’Ain, a redémarré. Il avait été arrêté il y a presque deux ans pour réparer son enceinte de confinement, a-t-on appris lundi auprès d’EDF.

Cette tranche de la centrale, à l’arrêt depuis le 27 août 2015, « est reconnectée (au réseau) et elle produit », a indiqué un porte-parole du groupe à l’AFP, ajoutant que la remontée à pleine puissance serait « progressive et par paliers ».

Reconnectée au réseau

Le réacteur fonctionne pour l’instant à une capacité réduite et sera porté à pleine puissance (880 MW) à partir du 30 juillet, selon des données fournies par EDF et publiées sur le site internet du gestionnaire du réseau électrique à haute tension RTE.

Lors d’une visite décennale, réalisée en 2011, l’ASN avait relevé un taux de fuite élevé de l’enceinte de confinement du réacteur 5 de la centrale nucléaire. Elle avait ensuite prescrit, en décembre 2014, « la réalisation d’une nouvelle épreuve de l’enceinte » qui a mis en évidence, en août de l’année suivante, « une dégradation de l’étanchéité du revêtement métallique de l’enceinte », qui permet de confiner les substances radioactives en cas d’accident, rappelait-elle en avril lorsqu’elle a finalement validé la méthode proposée par EDF pour réparer l’enceinte de confinement.

Incident sur une autre tranche

Par ailleurs, un incident s’est produit, lundi matin, « dans le bâtiment abritant des équipements auxiliaires nucléaires (appelé BAN) de l’unité de production n°2 », a déclaré EDF sur son site internet. Sur cette tranche, actuellement en arrêt programmé pour des opérations de maintenance, un détecteur incendie s’est déclenché vers 9h15.

Les équipes techniques du site ainsi que les pompiers se sont rendus sur place. Selon l’exploitant, il ne s’agissait que d’un « dégagement de vapeur d’eau » dont l’origine a été identifiée et pour lequel « les réparations sont en cours ».