Imany : «La célébrité devrait être un moyen d’être la voix de ceux qui n’en ont pas»
INTERVIEW•La chanteuse Imany se produit ce soir à Lyon, invitée par les Nuits de Fourvière...Propos recueillis par Caroline Girardon
Un concert qui affiche complet. Ce vendredi soir, la chanteuse Imany se produira sur la scène du théâtre antique de Lyon dans le cadre des Nuits de Fourvière. Auréolée de six disques de platines pour son titre remixé de Don’t be so shy (Finlande, France, Allemagne, Italie, Suisse, Australie), l’artiste qui a trusté la première place des charts européens durant tout l’été dernier, nous a livré quelques mots rapides.
Vous allez vous produire sur la scène du théâtre antique de Fourvière, qu’attendez-vous de cet endroit ? Et du concert à venir ?
C’est la première fois, oui, que je participe aux Nuits de Fourvière et que je vais jouer dans ce théâtre. Je trouve magique de pouvoir chanter dans ce genre de lieu. J’espère donc que le son et le concert seront magiques et le public conquis.
Quelle émotion vous procure la scène ?
La scène est lieu de liberté. Un lieu où l’on se sent entière.
Qu’aimez-vous particulièrement lorsque vous êtes en tournée ?
En tournée ce que j’aime c’est la vie du groupe. Ça me rappelle mes années en internat !
Votre père était pompier dans l’armée, vous avez ensuite été à l’école militaire, quel rôle l’éducation que vous avez reçue a-t-elle joué dans votre vie ?
L’éducation à la militaire aide au quotidien à être constant, à travailler dur et à être endurant. Notre père nous faisait faire beaucoup de sport et c’était pareil à l’école. C’est indispensable pour tenir et surtout pour avancer. Ça aide pour la scène, pour la tournée, pour créer, pour avoir de l’inspiration….
Imany veut dire espoir ou foi en arabe, quel rôle joue la religion dans votre vie ?
La spiritualité a plus de place dans ma vie que la religion. Toutefois, j’en respecte les fondamentaux dans ma vie de tous les jours.
La version remixée (assez éloignée de l’originale) de « Don’t be so shy » a littéralement explosé sur les radios l’an dernier, quel rapport vous entretenez avec ce titre ?
Je suis reconnaissante. Ça n’est pas une chose que j’aurais faite de moi-même. Par contre, je reconnais que cela a permis de faire découvrir ma musique au plus grand nombre.
Lors des Victoires de la musique, vous avez pris la parole sur scène pour dénoncer les violences policières. Pour vous un artiste doit-il être engagé ?
Je pense vraiment que notre célébrité devrait être un moyen d’être la voix de ceux qui n’en ont pas.
Vous chantez exclusivement en anglais. Pourquoi ne pas le faire en français ?
J’ai commencé la musique aux Etats-Unis et l’anglais me venait plus facilement. J’avais écrit des chansons en Français, mais elles n’ont pas été sélectionnées pour l’album. Sur le prochain peut-être…