POLITIQUELes Républicains veulent prendre la Métropole de Lyon

Lyon: Les Républicains veulent prendre la Métropole

POLITIQUELe successeur de Gérard Collomb à la tête de la Métropole de Lyon sera désigné lundi…
Caroline Girardon

Caroline Girardon

L'essentiel

  • Le successeur de Gérard Collomb à la tête de la Métropole de Lyon sera désigné lundi 10 juillet
  • Les Républicains espèrent l’emporter, persuadés qu’ils rallieront les voix des maires du groupe Synergies (centristes et indépendants)
  • Ils présentent Véronique Sarselli, maire de Sainte-Foy-les-Lyon

En 2014, François-Noël Buffet croyait dur comme fer qu’il allait ravir la Métropole de Lyon à Gérard Collomb. Le sénateur-maire UMP d’Oullins pensait surfer sur la vague bleue des municipales et faire le plein de voix à droite. La gauche, elle, ne recensait que 77 élus sur 162.

Mais c’était sans compter sur les maires du groupe Synergies (centristes ou indépendants) qui ont préféré donner leurs voix à Gérard Collomb et lui assurer ainsi une large majorité.

Une candidature qui a fait « consensus » chez LR

Trois ans plus tard, le maire de Lyon, devenu ministre de l’Intérieur, a été contraint de démissionner. Son successeur sera désigné lundi matin. Et la droite compte bien prendre sa revanche. Elle a décidé de présenter Véronique Sarselli, la maire de Sainte-Foy-lès-Lyon, qu’elle n’avait pourtant jamais mise en avant jusque-là. « Au sein du groupe, sa candidature a, en tout cas, fait “consensus” », affirme Philippe Cochet, président du groupe Les Républicains.

Mais être soutenu par son propre camp ne suffit pas pour gagner une élection. Qu’importe Véronique Sarselli reste persuadée qu’elle peut l’emporter. « Les choses peuvent basculer. En trois ans, il y a eu une évolution dans la tête des conseillers métropolitains », assure-t-elle. Et d’ajouter : « Quand on a l’opportunité de faire bouger les choses, on se doit d’y aller ». Et surtout de ne plus être mis à l’écart des décisions.

Renouveau politique

« Elle est maire d’une commune moyenne et correspond à l’approche que nous avons du renouveau en politique », poursuit Philippe Cochet. Professeur d’économie à l’université, elle prône une « gouvernance métropolitaine représentatives de ses habitants ». « Elle a une vision de la Métropole qui n’intègre pas que Lyon et Villeurbanne », poursuit Philippe Cochet. « Il ne faut pas oublier les 57 autres territoires qui ont aussi leur place entière », argumente-t-elle dénonçant l’absence de projets concernant le développement des transports en commun dans le Nord et l’est de l’agglomération.

Une vision qui séduit Alexandre Vincendet, le maire LR de Rillieux-la-Pape. « On va gagner entre 15.000 et 20.000 habitants en quinze ans. Notre zone (Caluire, Sathonay, Rillieux) comporte 100.000 habitants et il n’y a ni métro ni tramway. Et le Sytral n’a aucun projet structurant sur les dix prochaines années pour désenclaver l’est lyonnais », conclut-il.