INTERVIEWTiti Robin a voulu «une puissance de feu» pour son projet à Fourvière

Lyon: Titi Robin a voulu «une puissance de feu» pour son nouveau projet aux Nuits de Fourvière

INTERVIEWLe fascinant musicien s’est confié à «20 Minutes» avant de présenter «Rebel Diwana», ce mercredi (21h30) dans le théâtre Odéon de Fourvière (Lyon 5e)…
Titi Robin va participer ce mercredi pour la troisième fois de sa carrière au festival des Nuits de Fourvière.
Titi Robin va participer ce mercredi pour la troisième fois de sa carrière au festival des Nuits de Fourvière. - Mathias Benguigui
Propos recueillis par Jérémy Laugier

Propos recueillis par Jérémy Laugier

L'essentiel

  • Après plus de 30 ans de carrière et 20 albums, Titi Robin a décidé d’opter pour un son acoustique dans sa nouvelle création « Rebel Diwana »
  • Celle-ci est un intense brassage culturel à découvrir ce mercredi (21h30) dans le cadre des Nuits de Fourvière

Plus de 30 ans après ses débuts, Thierry « Titi » Robin connaît un étonnant virage électrique. Coproduit par les Nuits de Fourvière dès janvier à l’Epicerie moderne (Feyzin), son nouveau spectacle Rebel Diwana va être dévoilé pour la première fois ce mercredi (21h30) au théâtre Odéon (Lyon 5e). Avant ce rendez-vous avec cinq musiciens d’horizons très différents à Fourvière et l’enregistrement de l’album en octobre, le musicien de 59 ans s’est confié à 20 Minutes.

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Pourquoi avoir décidé, à l’occasion de votre 21e album, d’opter pour une formation électrique ?

J’en ai ressenti le besoin. Je voulais profiter d’une puissance de feu, entre une batterie, une basse, un clavier et donc ma guitare électrique. Mais cette nouvelle force n’implique pas la moindre concession. Ce projet reste notre propre langage, sans fusion ou cliché jazz et rock. Je ne cède rien de mon identité musicale. Pour moi, c’est presque anecdotique de jouer de manière acoustique ou électrique.

Vous vous présentez comme « l’enfant d’une culture souterraine qui n’est quasiment pas reconnue ». N’êtes-vous pas frustré de ce constat après plus de 30 ans de carrière ?

Disons que je reste très combatif. Mais c’est vrai qu’on me dit souvent lors d’interviews que via mes albums, je fantasme l’Orient et l’exotisme. J’ai beau avoir grandi avec des gitans, des personnes d’origine maghrébine et leur musique, j’ai besoin de me justifier sur mon propre vécu. Par contre, il me semble que la plupart de ceux qui font du rock et du jazz US n’ont jamais côtoyé d’Américains ou participé à un bal texan. C’est pour eux qu’il y a un pur fantasme véhiculé depuis très longtemps par la plupart des médias.

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Comment ce projet Rebel Diwana s’est-il mis en place avec ces cinq musiciens, les Nuits de Fourvière et l’Epicerie moderne ?

Nous avons tous travaillé depuis un an, chacun de notre côté. Puis ça a été un gros chantier lorsque nous avons enfin été ensemble en janvier à l’Epicerie moderne. Les musiciens ont notamment été saisis en découvrant les improvisations vocales en indien du chanteur Shuheb Hasan. Les moments à côté ont aussi été importants pour qu’on apprenne à tous se connaître. De même, vu qu’il s’agit de l’accouchement d’un bébé pour nous, c’est essentiel qu’il ait lieu avec des gens en qui on a confiance à Lyon.

De 18 à 24 euros. A 21h30 ce mercredi au théâtre Odéon de Fourvière (5e). Réservations ici.