Autoroute A45: Macron interpellé par les acteurs économiques d’Auvergne Rhône-Alpes
AUTOROUTE•Ils ont adressé ce lundi un courrier au président la République…Elisa Frisullo
L'essentiel
- Les acteurs économiques rappellent l’importance de cet axe pour le développement économique de la région
- Ils demandent que le ministre des Transports signe le contrat avec le concessionnaire retenu (Vinci) afin que l’A45 puisse être mise en service dès 2022
Après les opposants au projet, qui ont multiplié les actions de protestation ces derniers jours, les fervents défenseurs de l’A45 ont, à leur tour, décidé de faire entendre leur voix. Dans un courrier adressé ce lundi au président de la République, Emmanuel Macron, les principales instances économiques d’Auvergne Rhône-Alpes ont tenu à rappeler « l’urgence à construire l’A45 » entre Lyon et Saint-Etienne. Une démarche qui intervient quelques jours après l’avis positif rendu par le conseil d’Etat au sujet de cette infrastructure, dont l’avenir dépend désormais du gouvernement.
Dans ce courrier, les défenseurs de l’A45 rappellent l’importance « ne plus perdre de temps sur ce dossier qui a déjà pris trop de retard et qui représente un enjeu vital pour le territoire, son économie et le quotidien de ses habitants ». « Dix ans après la signature de la déclaration d’utilité publique, toutes les étapes légales ayant été respectées, il est maintenant indispensable que le ministre des Transports procède à la signature du contrat avec le concessionnaire qui a été désigné, pour que la date d’ouverture de la nouvelle infrastructure puisse bien intervenir en 2022 », ajoutent les signataires. Parmi eux, figurent les représentants des Chambres de commerce et d’industrie, du Medef et de la CPME.
Un axe indispensable pour le développement économique
Déjà montés au créneau à de multiples reprises par le passé pour défendre le projet d’A45, indispensable selon eux au développement économique de la région, ces derniers ont de nouveau insisté sur le caractère « vétuste, inadapté, dangereux et saturé de l’A47 », l’actuel axe qui relie Lyon à Saint-Etienne. Parmi les arguments cités pour défendre l’A45, le monde économique a rappelé que cette autoroute serait un vecteur favorable au développement économique, « avec une création de valeur induite (ndlr : retombées économiques) estimée à plus de 100 millions d’euros la première année ».
Ce serait, selon eux, un nouvel axe « porteur d’une vraie ambition écologique avec un ouvrage en totale conformité avec les exigences de préservation de l’environnement ». Un argument battu en brèche par les opposants à l’A45, convaincus notamment que la construction de cet axe serait une véritable « catastrophe écologique ».
Nicolas Hulot flou sur le sujet
En marge d’un déplacement, lundi dernier, à Lyon, le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, interrogé sur ce projet était resté flou sur l’avenir de l’A45. Sans se prononcer sur la pertinence de cet axe, il avait indiqué vouloir « évaluer d’abord la pertinence des arguments des uns et des autres » et « les situations juridiques ».
Le coût de construction de ce tronçon, déclaré d’utilité publique en 2008, est évalué à 1,2 milliard d’euros. Un tiers de l’ouvrage serait financé par Vinci, deux tiers par l’État et les collectivités locales.