FOOTBALLQuelle trace laisse vraiment Maxime Gonalons à l’OL?

Lyon: «Il a tenu le club à bout de bras»… Quelle trace laisse vraiment Maxime Gonalons à l’OL?

FOOTBALLDe son but à 20 ans à Liverpool à son bras levé coupable en mai à Amsterdam, Maxime Gonalons a vécu beaucoup de choses avec l’OL. Le voici sur le point de s’engager avec l’AS Roma…
Jérémy Laugier

Jérémy Laugier

L'essentiel

  • En froid depuis le mois dernier avec Jean-Michel Aulas, Maxime Gonalons va officiellement quitter son club formateur dans les prochains jours
  • Avant de le voir s’engager avec l’AS Roma, 20 Minutes se penche avec ses anciens coéquipiers sur le bilan du capitaine lyonnais, au bout de ses huit saisons professionnelles dans le Rhône

Contrairement à Alexandre Lacazette, Maxime Gonalons ne savait pas que le nul (3-3) sans enjeu contre Nice lors de la 38e journée de Ligue 1, le 20 mai, serait son 334e et dernier match officiel sous le maillot lyonnais. Formé à l’OL… en tant qu’attaquant (jusqu’à ses 16 ans), le milieu défensif avait signé de tonitruants débuts dans l’équipe professionnelle près de huit ans plus tôt.

Pour son premier vrai test européen, à 20 ans à Anfield Road, le natif de Vénissieux remplace en octobre Cris en défense centrale. A la surprise générale, il égalise de la tête avant que Cesar Delgado n’offre à l’OL un succès de prestige en Ligue des champions contre Liverpool (1-2).

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Capitaine depuis 2012

« Je l’avais découvert un peu avant en tant que sentinelle assez rugueuse dans l’impact, se souvient Anthony Réveillère, latéral droit lyonnais de 2003 à 2013. Mais c’est ce but qui l’a fait connaître du grand public et qui lui a donné beaucoup de confiance pour la suite de sa carrière. »

L’inquiétant staphylocoque doré dont il était atteint en 2008 n’est alors plus qu’un mauvais souvenir. S’il goûte à la belle aventure européenne avec Claude Puel (2009-2010) en participant notamment à l’intégralité de la demi-finale de C1 contre le Bayern Munich (0-1 ; 0-3), son rôle grandit au fil des saisons, au point de devenir à partir de 2012 capitaine d’un OL fortement rajeuni.

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« Tout était réuni pour lui à Lyon »

« Pour lui, porter le brassard a immédiatement été un grand plaisir, assure Florent Ogier, resté proche de Maxime Gonalons depuis le centre de formation. Il aime bien booster les joueurs ou échanger avec les supporters et le président. » Un brassard qu’il n’a jamais quitté au cours de cinq dernières saisons toujours denses avec plus de 40 matchs officiels disputés.

« Parmi tous les jeunes qui arrivaient, il était le plus mature et c’était naturel qu’il se retrouve capitaine de cette équipe, poursuit Anthony Réveillère. Entre le désir du club de s’appuyer sur sa formation et l’entrée au Parc OL, tout était réuni pour lui à Lyon. »

Comment en est-on donc arrivé à un départ brutal cet été ? L’explication est à coup sûr plus profonde que cette fameuse phrase lancée au Progrès avant la demi-finale retour de Ligue Europa (« Je ne veux pas rester à Lyon si les ambitions sont à la baisse »). Le timing et le fond de cette interview ont certes vexé Jean-Michel Aulas. Mais pour ses 17 années au club, Maxime Gonalons ne méritait pas d’être ainsi cisaillé par son président en conférence de presse.

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« Les joueurs venus de l’extérieur sont souvent mis sur un piédestal »

Après une saison personnelle mitigée, marquée par des soucis d’ordre privé et par l’émergence d’un concurrent prometteur avec Lucas Tousart, le joueur de 28 ans est arrivé dans une impasse. JMA a ainsi répété qu’il n’obtiendrait pas de prolongation cette année. Dans le langage du dirigeant de football, cela s’apparente clairement à une porte de sortie grande ouverte, à un an de la fin de son contrat.

« Ça me surprend qu’il soit un peu mis dehors de la sorte, commente Sandy Paillot, qui l’a côtoyé en CFA à l’OL. Mais il est difficile de rester aussi longtemps dans son club formateur car on fait un peu partie des meubles et que les joueurs venus de l’extérieur sont souvent mis sur un piédestal par le club et les médias. »

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« Nous lui disions qu’il avait peut-être fait le tour à Lyon »

Une piste qui pourrait expliquer les critiques souvent virulentes apparues à son égard ces derniers mois sur les réseaux sociaux, surtout après son bras levé sur le quatrième but de l’Ajax en Ligue Europa à Amsterdam (4-1). Comme l’a reconnu son agent Frédéric Guerra auprès de RTL, « c’est une amertume parce que Maxime n’était pas vraiment préparé dans sa tête pour changer de club ». Amené à 28 ans à « couper le cordon ombilical », le milieu défensif aux 8 sélections avec les Bleus va vite rebondir à l’AS Roma.

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« Ça ne l’aurait jamais dérangé de rester toute sa carrière à l’OL. Mais honnêtement, nous lui disions parfois qu’il avait peut-être fait le tour ici, reconnaît Florent Ogier, désormais défenseur à Sochaux. Autant la proposition de Naples [durant la saison 2013-2014] n’était peut-être pas idéale à l’époque, autant je le sens prêt à passer à autre chose aujourd’hui. »

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« On peut l’imaginer aux côtés d’un Sidney Govou dans l’histoire de l’OL »

Avec une question de taille : quelle trace va-t-il vraiment laisser dans sa ville ? « Il a toujours bien représenté tous les Lyonnais, estime Sandy Paillot, qui vient d’accéder au National 1 avec Cholet. Il ne faut pas oublier qu’il a tenu le club à bout de bras avec Grenier, Lacazette puis Tolisso lors des saisons de transition difficiles sur le plan économique. »

Si Anthony Réveillère salue surtout « sa longévité et sa fidélité », Florent Ogier s’emballe davantage pour son ami : « On peut l’imaginer aux côtés d’un Sidney Govou dans l’histoire de l’OL, même s’il lui manque peut-être quelques titres [une Coupe de France et un Trophée des Champions contre notamment 7 titres de rang en Ligue 1 pour l’ancien attaquant]. Et puis il aurait espéré une meilleure fin. Mais est-ce qu’il y a de bonnes fins dans le football ? » Celle entre Maxime Gonalons et l’OL cet été n’aura en tout cas rien d’un contre-exemple.

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