Résultats législatives Rhône-Alpes: La droite s'est réveillée et limite la casse
SCRUTIN•Pas de raz de marée En marche dans la région Rhône-Alpes puisque la droite, mal embarquée au premier tour, a finalement sauvé quelques circonscriptions…Caroline Girardon
L'essentiel
- Arrivés largement en tête du premier tour des élections législatives en Rhône-Alpes, les candidats En marche n’ont pas tous transformé l’essai
- La droite évite l’humiliation en conservant douze circonscriptions.
- Le PS n’en sauve que quatre
Quarante-neuf candidats sur 50, placés en tête du premier tour… Les résultats enregistrés dimanche 11 juin dans la région Rhône-Alpes, laissaient entrevoir une écrasante victoire des candidats de la République en marche. Mais en politique, rien n’est gagné d’avance.
Si les « macronistes » ont emporté dimanche 18 juin, 36 des 52 circonscriptions, un certain équilibrage s’est opéré entre les deux tours de ces élections législatives. La droite, mal embarquée, est parvenue à sauver douze circonscriptions. Le PS en conserve quatre.
Dans l’Ain, Les Républicains déjouent les pronostics. Damien Abad était le seul député LR, arrivé en tête du premier tour. Mais les électeurs de droite se sont réveillés afin de permettre à deux autres de leurs candidats de l’emporter. Au final, la droite limite la casse en conservant trois circonscriptions. La République en marche en gagne deux.
En Ardèche, aucun député LREM. Le parti socialiste qui comptait trois députés dans ce département, a résisté. Ses candidats n’étaient pourtant pas favoris, étant arrivés en seconde position du premier tour, et ne disposant pas sur le papier d’un report de voix suffisant.
A l’arrivée, le PS conserve deux circonscriptions et LR en décroche une. Zéro pointé pour les candidats En marche, qui sont tous repartis bredouilles alors qu’ils étaient en tête du premier tour.
Dans la Drôme, la droite perd son fief. Le département ne compte désormais plus qu’une seule députée LR, Emmanuelle Anthoine, dans la 4ème circonscription. Les trois autres sont remportées par les candidats En marche.
Dans l’Isère, LREM tout près du carton plein. S’il existe un département où la vague En marche a déferlé, c’est bien l’Isère. Le parti de la majorité présidentielle emporte dimanche soir neuf des dix circonscriptions. Des dix candidats arrivés en tête du premier tour, Fabrice Hugelé est néanmoins le seul à s’être incliné à l’arrivée. Il est battu par Marie-Noëlle Battistel, la députée PS sortante, qui parvient ainsi à sauver son siège. Le Front national qui avait placé quatre candidats au second tour, ne décroche aucune circonscription.
Dans la Loire, pas de grand chelem pour les macronistes. LREM, qui était pressenti pour tout emporter dans ce département, a manqué son pari en ne décrochant que quatre des six circonscriptions. Mais il s’en est fallu de peu pour réaliser un carton plein.
Le député PS sortant Régis Juanico sauve in extremis son siège. Il s’impose d’un cheveu face à Magalie Viallon avec un score de 50,05 %. Soit 23 voix de plus que son adversaire. C’est dire si l’écart est serré. Dino Cinieri, député LR, parvient lui aussi à conserver de justesse son fauteuil avec 99 voix d’avance sur David Kauffer (49,87 %)
Dans le Rhône, LREM puissance 12. Pas de carton plein non plus pour les quatorze candidats de la majorité présidentielle, arrivés en tête du premier tour. Ils empochent néanmoins douze circonscriptions. A droite, c’est l’hécatombe. Les Républicains qui détenaient jusque-là huit circonscriptions, sont sonnés. Ils évitent toutefois l’humiliation en parvenant péniblement à conserver deux de leurs bastions, les 8e et 9e circonscriptions.
En Savoie, la droite limite la casse. Les Républicains conservent deux des trois circonscriptions qu’ils avaient, même si Dominique Dord, fervent soutien de François Fillon et député sortant dans la 1ère, est terrassé par la jeune Typhanie Degois, la benjamine d’En marche. Le PS n’a plus aucun député puisque Bernadette Laclais a été battue dans la 4ème circonscription.
En Haute-Savoie, les Républicains ne sont plus maîtres en leur royaume. Considérée comme une forteresse imprenable, la Haute-Savoie a fini par céder sous les assauts des candidats de la République en marche. Mais pas entièrement. La droite réussit tant bien que mal à sauver deux des six circonscriptions.