ELECTIONSRésultats législatives: Rhône-Alpes submergée par la vague LREM

Résultats législatives: La région Rhône-Alpes n'a pas résisté à la vague LREM

ELECTIONSLa région Rhône-Alpes n’a pas fait d’exception, plaçant 49 des 50 candidats de La République en marche en tête du premier tour…
Caroline Girardon

Caroline Girardon

L'essentiel

  • La région Rhône-Alpes a très largement placé en tête les candidats LREM.
  • La droite réalise une très mauvaise opération, y compris dans les départements qui lui sont acquis.
  • Le PS sombre également en ne maintenant que cinq candidats au second tour.

Comme partout ailleurs, la vague LREM a déferlé dimanche soir sur la région Rhône-Alpes, y compris dans les départements acquis à la droite depuis de nombreuses années. En effet, 49 des 50 candidats de la majorité présidentielle sont arrivés en tête. Voici les enseignements à retenir à l’issue des résultats du premier tour de ces élections législatives.

Dans le Rhône, la droite tombe de haut. De très haut même. Les candidats de La République en marche sont tous arrivés en tête du premier tour, sans aucune exception. Quatorze circonscriptions et quatorze pole positions. Les grands barons des Républicains ont perdu de leur superbe face à des challengers qui étaient encore de parfaits inconnus il y a un mois. C’est le cas de Philippe Cochet, le député-maire de Caluire, Georges Fenech dans la onzième circonscription ou encore Bernard Perrut, installé dans son fauteuil depuis vingt ans (Beaujolais). Tous trois sont en ballottage défavorable, accusant entre sept et vingt points de retard sur leurs adversaires.

Pari manqué aussi à Lyon où la droite a subi de cuisants revers. Nora Bera a été éliminée dès le premier tour dans la 3e circonscription. Même chose pour Anne Lorne, figure de proue de la Manif pour tous, qui se présentait dans la 1re circonscription.

La LREM en passe de tout emporter dans la Loire. Là encore, les six candidats investis par La République en marche sont arrivés en tête du premier tour, y compris dans les deux premières circonscriptions (Saint-Etienne), détenues par le Parti socialiste. Les scores sans appel qu’ils ont réalisés laissent envisager la possibilité d’un grand chelem dimanche prochain.

La Drôme et l’Ardèche se sont mises en marche. Dans ces deux départements, les candidats issus de la majorité présidentielle ont réalisé un carton plein, arrivant en tête de chaque circonscription. Le PS, qui compte trois députés dans l’Ardèche, sauve les meubles en apparence. Il réussit à qualifier deux de ses trois candidats pour le second tour. Mais, au regard des possibles reports de voix, il devrait avoir du mal à conserver ses territoires.

Dans l’Ain, le FN manque son pari. C’est l’un des départements où Marine Le Pen était largement arrivée en tête du premier tour de la présidentielle (39 %). Ce qui laissait beaucoup d’espoir aux candidats frontistes. Mais, là encore, l’échec est retentissant. Seule Blandine Chaussat (4e circonscription) s’est hissée au second tour. Les quatre autres représentants du FN ont tous été éliminés par les candidats LREM ou de droite. Damien Abad est le seul élu Républicain du département à être arrivé en tête du premier tour (5e circonscription).

…Mais pas dans l’Isère. Carton plein pour les candidats LREM qui arrivent en tête des dix circonscriptions iséroises. Derrière, le Front national réalise une percée puisqu’il se qualifie pour le second tour dans quatre circonscriptions (2e, 6e, 8e et 10e) même s’il ne semble guère en mesure de pouvoir l’emporter dimanche prochain. A noter que Michel Destot, l’ancien maire PS de Grenoble, a été éliminé dès le premier tour dans sa circonscription.

La Haute-Savoie, imprenable forteresse de droite, vacille. Les Républicains ne s’attendaient sûrement pas à une telle déculottée. Régnant depuis des décennies sur la Haute-Savoie, ils ont mordu la poussière dimanche soir. Si cinq des six candidats se qualifient pour le second tour, aucun n’arrive en tête. Et tous sont très largement distancés par les représentants de LREM, sauf dans la 4e circonscription où l’écart est de quatre points. Enfin, la Savoie n’a pas échappé non plus à la vague LREM.

Le PS s’effondre. Le Parti socialiste confirme sa chute libre. Il ne parvient à maintenir que cinq candidats pour le second tour : Najat Vallaud-Belkacem à Villeurbanne, Régis Juanico à Saint-Etienne, Marie-Noël Battistel (Isère), Hervé Saulignac et Olivier Dussopt dans l’Ardèche. Tous semblent en ballottage défavorable.