Ça ressemble au feuilleton le plus improbable du printemps en Ligue 1. Quasiment un mois après l’annonce officielle du départ de Christophe Galtier, pas moins d’une vingtaine d’entraîneurs auraient été approchés par la direction de l’ASSE. Face à cet afflux de rumeurs plus ou moins crédibles, 20 Minutes s’est demandé comment les supporters lyonnais vivaient cette recherche de coach chez leurs tendres voisins stéphanois. Et ce surtout pour quatre profils a priori ciblés qui ne les laissent pas indifférents.

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Paul Le Guen, champion de France avec l’OL en 2003, 2004 et 2005. Il a beau incarner le règne lyonnais dans les années 2000 en étant le seul entraîneur à y avoir soulevé trois titres de champion de France, Paul Le Guen n’a pas transcendé les supporters durant ses trois saisons dans le Rhône. « Il manquait de personnalité pour vraiment marquer le club, estime Jean-Pierre, abonné de longue date au virage nord. On s’est en plus bien rendu compte qu’il s’était perdu depuis l’OL. Et puis, il est plus parisien que lyonnais donc ça ne me ferait pas grand-chose de le voir à Sainté. »

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D’autres supporters sont encore plus durs avec l’actuel consultant de Canal +, qui avait buté en quarts de finale sur la scène européenne en 2004 et 2005. « J’ai du mal à comprendre pourquoi un club le veut encore en 2017, surtout dans une L1 où de nouvelles têtes, notamment étrangères, apportent d’autres idées, annonce ainsi Antoine. Malgré son palmarès à l’OL, il m’a plus marqué pour ne pas avoir réussi à gagner la Ligue des Champions avec un milieu Essien-Diarra-Juninho. »

Claude Puel, ancien coach de l’OL de 2008 à 2011. Jamais les virages de Gerland n’ont autant réclamé la tête d’un entraîneur que durant toute la saison 2010-2011 pour Claude Puel. Voir que ce dernier ferait actuellement partie des priorités de la short list de l’ASSE est donc un clin d’œil assez savoureux. « Vous ne pouvez pas imaginer comme je rêve de le voir sur le banc de Sainté, s’enthousiasme Jean-Pierre. Déjà parce que je suis persuadé qu’il voudra tout révolutionner là-bas et qu’il ne réussira rien. Et vu comme personne ne peut le voir à Lyon, ça rajouterait pas mal de folklore dans le derby. »

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Un troll ultime en quelque sorte que cet éventuel choix signé Bernard Caïazzo et Roland Romeyer ? « Si Sainté veut un coach pour troller les supporters de l’OL, autant tenter de prendre Genesio », sourit Antoine.

Marcelo Gallardo, entraîneur hype à Lyon. Lorsque Jean-Michel Aulas s’est résolu à limoger Hubert Fournier en décembre 2015, plusieurs twittos lyonnais ont vite soufflé le nom de Marcelo Gallardo pour le remplacer. On connaît la suite, le président de l’OL a promu l’adjoint Bruno Genesio avant de le conforter ces dernières semaines. Depuis un mois, le nom de l’actuel coach argentin de River Plate est par contre apparu dans l’interminable liste pour la succession de Christophe Galtier (17 ans après une rencontre assez sanglante dans le couloir du Vélodrome). « C’est vrai que je l’aurais en travers de la gorge si Gallardo signait là-bas », indique Tristan, abonné au virage nord du Parc OL.

Et pourquoi donc cette hype lyonnaise pour l’ancien international albiceleste, quand on sait qu’il n’a jamais porté le maillot de l’OL et qu’il n’a pas encore été confronté à la moindre expérience sur un banc en Europe ? « Gallardo, c’est une hype parce qu’il est argentin, qu’il a déjà remporté des titres importants en tant que coach [dont la Copa Libertadores 2015] et qu’il propose des trucs intéressants niveau foot, ce qui est déjà supérieur à 95 % des entraîneurs en Ligue 1 », résume Olivier du virage sud.

Un entraîneur italien (Ranieri, Mazzarri, Zola). Auteur d’un des plus grands exploits de l’histoire du football la saison passée à la tête de Leicester, Claudio Ranieri ferait partie des coachs très appréciés par l’ASSE. Plus globalement, les entraîneurs italiens ont la cote. Les noms de Walter Mazzarri (ex-Napoli et Inter Milan, aujourd’hui à Watford) et Gianfranco Zola (Birmingham) sont aussi apparus dans la presse et détonnent aux côtés de ceux d’Eric Roy ou de Franck Passi.

« Perso, je suis favorable au profil italien depuis le début à Lyon afin de remettre de l’ordre et de la discipline dans les entraînements, tout en ayant des principes de jeu forts et cohérents », confie Olivier. Si ces trois noms ne « branchent pas forcément » d’autres supporters lyonnais, leur constat global et chambreur se rejoint : « Il pourrait au vu de ces noms enfin y avoir du foot dans le Chaudron, ce qui ne ferait pas de mal au public stéphanois… »

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