VIDEO. Gouvernement: Longtemps loser à Lyon, Gérard Collomb savoure sa consécration à Beauvau
GOUVERNEMENT•Le sénateur-maire de Lyon rejoint pour la première fois de sa carrière un gouvernement, à bientôt 70 ans…Jérémy Laugier
L'essentiel
- Gérard Collomb a vécu une longue traversée du désert dans l'opposition municipale avant de devenir maire de Lyon en 2001.
- Il est devenu ce mercredi le numéro 2 du gouvernement en tant que ministre de l'Intérieur.
Il reconnaît avoir « un pincement au cœur » à l’idée de quitter sa ville, dont il est maire depuis 2001. Mais Gérard Collomb pouvait difficilement rêver d’une plus belle reconnaissance que ce ministère de l’Intérieur, accompagné d’un statut de ministre d’Etat et de numéro 2 du nouveau gouvernement. Soutien d’ Emmanuel Macron depuis juin 2016, le sénateur-maire de Lyon a pris ses fonctions de « premier flic de France » ce mercredi.
« Je lutterai de manière énergique pour faire en sorte que l’insécurité puisse reculer dans notre pays », a assuré celui qui fêtera ses 70 ans le mois prochain. La carrière de ce natif de Chalon-sur-Saône est ainsi faite : il a dû batailler dans l’opposition municipale pendant près de 25 années avant de se défaire d’une image de loser en accédant à la mairie de Lyon en 2001. Ses ambitions au niveau national ont mis encore plus longtemps à se concrétiser, même si l’arrivée au pouvoir de François Hollande en 2012 aurait pu lui offrir une première opportunité dans un gouvernement.
« Une émotion considérable de le voir numéro 2 du gouvernement »
« Je ne quitterai Lyon que pour un gros ministère », reconnaissait-il parfois devant les médias. L’arrivée à l’Elysée d’Emmanuel Macron, qui l’a ému jusqu’aux larmes dimanche, lui a offert ce destin d’envergure à Beauvau. L’émotion a cette fois été transférée auprès de ses fidèles soutiens à Lyon.
« C’est une immense fierté et une émotion considérable de le voir numéro 2 du gouvernement. Cela va rejaillir sur la ville », apprécie notamment le maire du 4e arrondissement de Lyon David Kimelfeld. Au soir du second tour de l’élection présidentielle, Caroline Collomb assurait encore que son époux resterait à Lyon. Mais elle avait peut-être sous-estimé son ambition encore intacte.