ASSE: «On me parle toujours de l'Europe, l'Europe, l'Europe»... Le ras-le-bol de Christophe Galtier
FOOTBALL•L’entraîneur stéphanois regrette que tout le monde évoque l’objectif majeur du club, à savoir accrocher une nouvelle qualification européenne…A Saint-Etienne, Jérémy Laugier
Le décevant match nul (1-1), dimanche contre Nantes, a d’abord poussé Christophe Galtier à livrer un constat : « Bien sûr que ça complique une éventuelle qualification européenne. » Après une présence de quatre années de rang en Ligue Europa (au moins en tours qualificatifs), l’ASSE (7e à quatre points de Bordeaux et à trois de l’OM) n’entame pas le sprint final dans la meilleure des dynamiques.
« On a cet objectif en tête, assume l’entraîneur stéphanois. Si on l’atteint, ce sera exceptionnel. Mais à force d’en parler, on focalise l’attention sur ça. Nos supporters veulent à tout prix que nous soyons européens. Ça crée des tensions et ça entraîne des sifflets au bout de dix minutes de jeu. »
« Regardons où on était il y a quelques années »
Effectivement un peu secoué par le Chaudron dimanche en première mi-temps, à l’image du latéral gauche Cheikh M’Bengue, l’ASSE a su réagir en seconde période, surtout après l’entrée en jeu de Benjamin Corgnet (56e), auteur du but de l’égalisation (1-1, 70e). Un moindre mal avant le choc à Marseille dimanche (21 heures), qui pourrait être déterminant dans cette fameuse course aux places européennes. C’est pourquoi Christophe Galtier a tenté d’ôter de la pression à ses joueurs.
« On me parle toujours de l’Europe, l’Europe, l’Europe, insiste-t-il. Que ce soit quand je vais chercher le pain, à la Poste, quand j’arrive au club, notre jardinier, celui qui trace les lignes, des gamins débutants… Regardons où on était il y a quelques années en arrière et regardons où se trouvent certaines équipes derrière nous. A force d’en parler, ça crée des tensions et de l’agacement. » Le coach des Verts semble même regretter dans un sens cette ferveur propre à l’histoire de l’ASSE : « D’autres clubs ont eu l’intelligence de ne pas parler d’Europe. Ils ne vont pas y arriver et on ne leur dira rien ».