Il y a deux semaines, la justice l’a condamné à trois mois de prison avec sursis pour avoir maltraité et insulté des enfants dont elle avait la charge. Problème : cette auxiliaire puéricultrice de 46 ans, qui officiait au centre social de Belleville, dans le Rhône, pourrait reprendre son travail. Pour deux raisons.

Premièrement, la justice ne l’a pas empêché d’exercer sa profession alors que le procureur du tribunal de Villefranche, avait demandé une interdiction de dix ans. Deuxièmement, son statut de défenseur syndicale la protégerait, selon RMC. La crèche ne pourrait donc pas la licencier.

Nommée défenseur syndical trois jours avant sa condamnation

Cette salariée était déjà syndiquée auprès de la CGT et ses droits devaient se terminer le 20 mars. Le 7 mars, trois jours seulement avant sa condamnation, elle a été nommée défenseure syndicale, à la demande de la CGT. Ce qui lui permet de bénéficier à nouveau de ses droits depuis le 21 mars et d’être ainsi protégée. L’inspection du travail doit d’ailleurs se pencher sur son cas cette semaine.

Cette auxiliaire, dénoncée par ses collègues de travail, a été poursuivie pour s’en être prise à sept mineurs. Les faits remontent à une période comprise entre le 1er septembre 2015 et le 31 décembre 2015.

« Tu es moche »

Jugée au mois de janvier, elle a nié en bloc avoir insulté les enfants et les avoir frappés. Selon l’accusation, elle les privait de repas lorsqu’ils étaient trop lents à manger. Elle les plaquait au sol ou les enfermait dans le noir. Sans parler des insultes comme « Sale race », « tête de con », « tu es moche » ou « tu pues la m….»