Affaire Fillon: Georges Fenech appelle à voter pour l'«humaniste» François Baroin
PRESIDENTIELLE•Quatre jours après avoir lancé un appel à parrainer Alain Juppé, le député rhodanien souhaite introniser François Baroin, figure de «la nouvelle génération politique» et l'invite à se présenter dès le premier tour contre François Fillon...Caroline Girardon
Député Les Républicains de la 11ème circonscription du Rhône, Georges Fenech appelle désormais à soutenir François Baroin lors du premier tour de la Présidentielle, que François Fillon maintienne ou non sa candidature. Quatre jours après avoir lancé un appel à parrainer Alain Juppé, qui ne se lancera pas dans la course à l’Elysée, l’élu a fait volte-face.
Pourquoi avoir annoncé ce matin que vous souhaitiez la candidature de François Baroin ?
La famille des Républicains est aujourd’hui prise en otage par François Fillon, qui est à la fois candidat et justiciable, et qui a renié sa parole publique. Il faut que nous sortions de l’impossible et introuvable plan B auquel se refuse catégoriquement François Fillon. Et pour sortir de cette impasse, la seule solution possible est de revenir à l’esprit des institutions de la 5ème République. Il faut présenter un nouveau candidat qui soit en mesure de se qualifier pour le second tour et de battre à la fois François Fillon et les candidats de gauche.
Pourquoi avoir choisi François Baroin et non, une autre personne ?
C’est un homme d’expérience. Il a été au gouvernement plusieurs fois, notamment en tant que ministre de l’Economie. François Baroin est un humaniste, porteur d’espoir et prêt à prendre ses responsabilités. Il incarne la nouvelle génération des hommes politiques. Pour moi, il est une belle figure du paysage politique français et il a toutes les qualités requises pour se présenter.
A Lyon, ce matin, vos camarades Républicains ont lancé un comité de soutien à François Fillon. Que vous inspire leur démarche ?
J’appelle mes amis du Rhône à prendre leurs responsabilités. Je ne les blâme pas, mais leur mauvais choix risque de faire perdre à la droite l’élection présidentielle, mais aussi les élections législatives. Et je ne me résigne pas à une défaite inéluctable. J’en appelle donc au sursaut et au courage.