JUSTICEVol de fusils Famas: De dix mois à deux ans ferme pour les malfaiteurs

Fusils volés à des militaires: Les malfaiteurs condamnés à des peines de 10 mois à deux ans ferme

JUSTICEIls avaient profité de la pause déjeuner des militaires pour fracturer leur véhicule et voler les armes...
Elisa Frisullo

E.F. avec AFP

C’est l’ADN de l’un d’eux, retrouvée dans le véhicule des militaires, qui a permis de remonter jusqu'aux malfaiteurs. Des peines de 10 mois à deux ans de prison ont été prononcées vendredi à l’encontre de trois hommes jugés par le tribunal correctionnel de Vienne pour le récent vol de deux fusils Famas à des militaires en Isère.

Déjà connus de la justice, les prévenus étaient jugés en comparution immédiate pour vols avec dégradation en réunion, détention d’armes de catégorie A et recel de vol.

Le vol s’était produit le 2 février sur un parking de La Verpillière. Ce jour-là, trois militaires - deux revenant d’une mission Sentinelle à Paris et l’autre les convoyant - avaient laissé leur fourgonnette banalisée sans surveillance sur le parking d’un fast-food, avec leurs Famas à l’intérieur, le temps d’aller déjeuner.

Le parquet a fait appel

A leur retour, la vitre de leur fourgonnette avait été fracturée et les fusils (déchargés), des munitions d’une arme de poing et des effets personnels qui se trouvaient à l’intérieur s’étaient volatilisés. La piste terroriste avait rapidement été écartée, les enquêteurs penchant davantage pour « un vol d’opportunité ».

Les suspects avaient été interpellés dimanche et lundi derniers par les gendarmes de la Section de recherches de Grenoble avec trois autres personnes - un autre homme et deux femmes - dans plusieurs familles de gens du voyage sédentarisés dans la région.

Placé en détention mercredi à l’issue de sa garde à vue, le plus âgé des prévenus, 44 ans, a écopé de deux ans de prison ferme. Son neveu, 32 ans, a été condamné à 18 mois d’emprisonnement et le dernier prévenu, 41 ans, à dix mois ferme. Tous deux comparaissaient libres. La peine des trois hommes a été assortie d’une interdiction de cinq ans pour l’acquisition et la détention d’armes.

Le parquet a fait appel du jugement, estimant les condamnations insuffisantes.