Des Lyonnais veulent démocratiser le partage de jardin entre particuliers
NATURE EN VILLE•Un ingénieur et deux paysagistes s'apprêtent à lancer leur plateforme «Clic&Garden»...Elisa Frisullo
N’avez-vous jamais eu envie, en observant cette étendue verte depuis votre balcon, de profiter un peu du jardin de vos voisins ? Sans doute que si, tout comme ces heureux propriétaires d’un bout de terrain en ville rêvent parfois d’un coup de pouce pour entretenir et faire vivre leur espace vert.
C’est en partant de ce constat que Laurent Legendre, ingénieur en aménagement urbain, Yann Chabod et Etienne Voiriot, paysagistes, ont eu l’idée de démocratiser dans le Grand Lyon le partage de jardins entre particuliers en créant Clic&Garden.
Se réunir au jardin pour partager
Cette plateforme collaborative, qui doit être lancée dans les prochaines semaines sous la forme d’une application et d’un site internet, a été pensée pour fédérer tout ce qui peut se passer autour de la nature en ville. « C’est un outil qui va permettre aux gens de se parler et de se mettre en contact pour partager un jardin. En France, la moitié des gens qui ont des espaces verts ne les utilisent pas, il y a donc un vrai potentiel », explique Laurent Legendre, entrepreneur de 34 ans.
La plateforme, qui a obtenu le prix coup de cœur de la Fabrique Aviva, permettra de géolocaliser les espaces verts à partager. A chacun ensuite de déposer son annonce pour préciser ses besoins et ses envies autour du jardin.
« L’idée est de créer autour du jardin du lien social et intergénérationnel. On peut imaginer que les gens s’y retrouvent pour jardiner au potager, partager la récolte, faire un cours de yoga, un pique-nique. Il y a plein de façons de partager un jardin », ajoute ce Lyonnais, qui bénéficie de l’accompagnement de l’incubateur Rhonalpia.
Des centaines d'hectares de toitures à végétaliser
Au-delà des particuliers, Clic&Garden vise également les collectivités, qui, via la plateforme, pourront valoriser leurs friches industrielles, et les entreprises. « On estime qu’il y a plusieurs centaines d’hectares de toitures qui pourraient être végétalisées dans la métropole. Les toits d’entreprises mais également de copropriétés », ajoute le jeune homme.
Des agriculteurs se sont également rapprochés des entrepreneurs pour faire profiter le public de leur coin de verdure et lutter contre le gaspillage alimentaire. Ils pourraient ainsi écouler en direct leurs productions invendues.