Lyon: Des initiatives pour «donner un espoir» aux SDF
SANS-ABRI•Zoom sur l’association lyonnaise Donner la main, don de soi, qui multiplie les actions par ce grand froid…Baptiste Noble-Werner
Durant cette période particulièrement difficile pour les sans-abri, l’association Donner la main, don de soi multiplie les maraudes, de jour comme de nuit. Ce mardi, elle a distribué couvertures, nourritures et un peu de réconfort aux SDF présents dans la Presqu’Île lyonnaise.
Son président, Jean-Marc Roffat et les bénévoles battent le pavé depuis plusieurs années. Le constat est alarmant. « L’Etat prend des décisions au dernier moment, c’est inhumain. Il ne faut pas croire qu’appeler le 115 pour un hébergement d’urgence fonctionne toujours », s’indigne-t-il. Pour parer à cela, l’association redouble d’idées pour venir en aide aux sans-abri.
« Il faut tout ouvrir ! »
La solution proposée par Jean-Marc Roffat est simple : « Il faut tout ouvrir ! », préconise-t-il. Il pense avant tout au métro. « Pourquoi le maire de Lyon ou le Sytral n’ouvrent-ils pas une station la nuit pour héberger des sans-abri ? », s’interroge-t-il.
Les autres lieux visés par le président de Donner la main, Don de soi sont les entreprises ou encore les lieux de cultes, qu’il se dit prêt à sécuriser avec l’appui de ses bénévoles.
Des portraits de SDF en ligne
L’association n’intervient pas qu’en période de grand froid. Les bénévoles travaillent tout au long de l’année pour « donner un vrai espoir de trouver une solution. »
Son site internet propose des portraits de SDF, sorte de CV en ligne, rencontrés au gré des maraudes dans les rues de Lyon. Une initiative qui a vocation à mettre un prénom sur des personnes trop souvent oubliées par la société. Le but est aussi d’attirer les entreprises pour que les sans-abri puissent réintégrer le monde du travail. Les particuliers peuvent aussi proposer un logement.
Reloger des familles à la campagne
Selon l’associatif lyonnais il faut « sortir de la misère en milieu urbain ». L’autre idée qui a germé dans son esprit serait de reloger, avec leur accord, les familles dans le besoin en milieu rural. « Cela permettrait de les loger à moindre coût, les familles pourraient se refaire un capital financier plus facilement. » Une solution gagnante selon Jean-Marc Roffat : « Cela permettrait aussi aux écoles de répondre à la problématique de fermeture des classes. »