Le blogueur antidjihadiste poursuivi pour avoir incité à frapper des pédophiles «présumés»
JUSTICE•Après la publication de photos par Chronic 2 Bass, blogueur de Vénissieux connu pour son message antiterroriste après les attentats de novembre, un homme s'est fait tabasser à Lyon...Elisa Frisullo
Dès ce week-end, il avait fait son mea culpa sur sa page Facebook suivie par plus de 30.000 personnes. Mais cela n’aura pas suffi. Mardi soir, Bassem Braiki, un blogueur de (Rhône), connu sous le nom de , a été mis en examen pour « complicité de violences par incitation par voie électronique ».
La semaine dernière, l’homme avait publié sur le réseau social la photo de deux hommes, des jumeaux vivant dans le quartier de Vaise, à Lyon, en les présentant comme des « pédophiles présumés ». « Lyonnais, à faire tourner et à piétiner », était-il écrit en légende des images.
Le blogueur, qui s'était fait remarquer par était même allé jusqu’à se mettre en scène devant le lieu de vie des deux hommes qui lui avaient été signalés par l’une de ses amies, elle-même alertée par son fils. Ce dernier avait expliqué avoir été suivi par l’un des jumeaux en sortant du collège avant de se raviser devant les policiers venus l’interroger.
Une plainte déposée par les frères après l’agression
A la suite de cela, l’un des hommes visés par la rumeur avait été tabassé jeudi soir à Vaise par un groupe de personnes qui avaient pris la fuite après leur méfait. Les jumeaux avaient alors porté plainte et le parquet de Lyon avait ouvert une enquête de flagrance.
Samedi, Baissem Braiki avait alors publié une nouvelle vidéo sur sa page Facebook et appelé à l’apaisement. « On n’a pas mesuré la portée des choses », déclarait-il alors dans son message adressé aux jeunes. « Laissez les tranquilles. Il n’y a aucune histoire de pédophilie, la police me l’a garantie », déclare-t-il, évoquant « un énorme malentendu ».
Selon Le Progrès, la mère de famille qui a transmis au Vénissian les photographies des deux frères diffusées ensuite sur le net a, comme Chronic 2 Bass, été placée sous contrôle judiciaire et a fait l’objet de la même procédure.