Dégustations de vin et déguisements... Comment font-ils pour conclure le marathon du Beaujolais?
COURSE A PIED•Pour sa 12e édition, le festif marathon du Beaujolais va accueillir samedi autour de Villefranche-sur-Saône environ 15.000 coureurs répartis en quatre épreuves...Jérémy Laugier
Pour beaucoup, conclure un marathon est l’aboutissement sportif d’une vie. Comme d’autres courses festives, l’organisation du pimente ce challenge. Entre les déguisements et la dégustation de saucisson, fromage, grattons et surtout beaujolais nouveau dans la douzaine de ravitaillements proposés sur 42 km, il faudra savoir tenir la distance samedi dans la région de Villefranche-sur-Saône.
« C’est selon moi beaucoup plus facile de conclure une course en étant totalement concentré qu’en venant comme chez nous pour le fun et pour boire des canons. On laisse beaucoup d’énergie dans la fête », indique , organisateur du marathon international du Beaujolais, qui va accueillir environ 15.000 participants (dont 120 Russes et 60 Chinois) sur les différentes épreuves.
Systématiquement torse nu, qu’importe la météo
« Petit frère » du , l’événement du Beaujolais compte son lot d’habitués, comme Gilbert Dantzer, qui viendra de la région parisienne pour la 11e fois en 12 éditions. À Villefranche, celui-ci est connu en tant que « Jésus-Christ », pour son déguisement devenu culte. Torse nu, « qu’il pleuve ou qu’il neige », l’homme de 62 ans va encore porter sa croix de 2,3 kg durant toute la course.
« C’est encombrant et il m’arrive de garder une couverture de survie jusqu’au départ. Mais ça fait partie du fun », sourit Gilbert Dantzer. Capable de conclure un marathon en moins de 3 heures dans les années 1990, il a dépassé la barre des 5 heures de course, .
Des entrecôtes charolaises à 2 km de l’arrivée
« Les chronos ne m’intéressent plus, reconnaît-il clairement. Je ne rate désormais plus un ravitaillement. Ce serait quand même dommage de passer à côté de toute cette gastronomie. » D’autant que des entrecôtes charolaises seront même servies au 40e km. « Et pas mal de coureurs prennent aussi le temps d’entrer chez des viticulteurs », révèle Alain Bouhy. C’était également le cas pour le champion d’ultra-trail lors de sa dernière participation. « Je me souviens avoir mis 2h35 la première fois, puis 3 heures de plus l’année suivante en le faisant avec les copains. C’est vraiment une belle fête où on ne se soucie pas des chronos. En tout cas, une fois qu’on s’arrête dans les ravitaillements, c’est voué à l’échec », sourit le récent vainqueur de la Diagonale des Fous, qui sera cette fois présent au Parc des expositions jeudi et vendredi.
Les nombreux Schtroumpfs, Mario Bros, 101 Dalmatiens et Biomans sont dans le même état d’esprit que , « comme environ 80 % des participants » selon l’organisation. Aussi dingue que cela puisse paraître, il y a toujours moins d’une dizaine d’abandons sur l’épreuve reine, avec une barrière horaire (6h30) il est vrai un peu plus élevée que sur des marathons classiques. « De toute façon, il faut toujours un peu souffrir pour finir un marathon. Alors autant courir plus tranquillement et s’amuser. » Une parole sacrée.
Si le semi-marathon et les 12 km du Rhône affichent complet, il reste une centaine de places sur . Pour la première de Villefranche-sur-Saône, il est possible de s’inscrire jusqu’au départ samedi (16h15, 35 euros) ou .