Folk: Piers Faccini tient à protéger son «île de rêve»
MUSIQUE•L’artiste italo-britannique sera en concert vendredi (20 heures) à la Chapelle de la Trinité à Lyon pour présenter son nouvel album « I dreamed an island »…Jérémy Laugier
Piers Faccini regrette la disparition la semaine passée de son « true master » , « un exemple en tant qu’artiste et qu’écrivain » à qui il a dédié sa chanson You never left. Comme un signe du destin, cet artiste folk italo-britannique a publié son dernier album I dreamed an island le 21 octobre, soit le même jour que le de Cohen.
Quelle est donc cette île fantasmée par le songwriter si épanoui dans son studio des Cévennes ? « Elle ressemble beaucoup à la Sicile de mes rêves, celle où existait un fascinant mélange culturel », explique , qui sera (20 heures) à la Chapelle de la Trinité à Lyon.
« L’île est en état de siège »
Il s’agit de la Sicile d’un âge d’or (XIIe et XIIIe siècles), lorsqu’elle était un carrefour bouillonnant des cultures latino-chrétienne, gréco-byzantine et arabo-islamique. « Les trois grandes religions monothéistes cohabitaient alors parfaitement, poursuit le chanteur de 46 ans. Je tenais à glisser une dimension politique sous la peau des chansons de cet album métissé. »
Neuf langues apparaissent dans cette « fable » dont on perçoit pleinement la démarche au vu de l’actualité. Piers Faccini n’a d’ailleurs pas manqué de revenir sur la récente élection américaine via . « L’île est une métaphore pour un havre de paix. Avec Donald Trump et le Brexit, cette île est en état de siège. Nous sommes attaqués, la musique est notre défense », lâche l’artiste. Celui-ci estime désormais que son poignant single Bring down the wall est « devenu une chanson de protestation ».
De 25 à 35 euros. À 20 heures vendredi à la Chapelle de la Trinité, 29 rue de la Bourse (Lyon 2e). Réservations .