SANTÉLyon: La modernisation d'Edouard Herriot ne se fait pas sans douleur

Lyon: La modernisation de l'hôpital Edouard Herriot ne se fait pas sans douleur

SANTÉA l'occasion de la visite de la ministre de la Santé, les HCL ont fait un point sur la rénovation en cours...
Elisa Frisullo

Elisa Frisullo

Dix-huit mois après l’arrivée des ouvriers et des engins de chantier, le bâtiment, encore en construction, apporte déjà une touche de modernité à l’hôpital vétuste imaginé par Tony-Garnier.

Ces travaux, engagés en 2015 pour un montant global de 120 millions d’euros, doivent être terminés en 2018. Elément phare de cette et modernisation, le pavillon H, dont le gros œuvre vient de s’achever, devrait être livré en octobre 2017. Ce bâtiment de 18.000 m2 illustre à lui seul ce que les Hospices civils de Lyon souhaitent faire d’Edouard Herriot.

Une meilleure prise en charge des patients

Le bâtiment, imaginé par l’architecte Michel Remon, abritera le plateau technique de l’hôpital, en regroupant enfin dans les mêmes locaux les blocs opératoires, la chirurgie ambulatoire, les services de réanimation, l’imagerie d’urgence et interventionnelle. Une évolution destinée à améliorer la prise en charge des patients tout en permettant aux professionnels de santé de gagner en confort de travail et en efficience.

Au rez-de-chaussée, un « trauma center » sera aménagé pour accueillir les urgences les plus graves nécessitant un déchocage et la prise en charge immédiate par les services de chirurgie. « Nous prenons l’engagement d’ouvrir à la population un bâtiment moderne et confortable et de doter l’agglomération d’un centre hospitalier de premier ordre », a souligné le directeur des HCL Dominique Deroubaix.

L’accueil de Desgenettes a modifié les plans

Mais en arriver là n’a pas été chose facile. Après pour obtenir les financements nécessaires à ce projet, cofinancé par les HCL, l’Etat, la ville de Lyon et la Métropole, les HCL ont dû intégrer cet été à leur programme de rénovation, déjà bouclé, le transfert des activités de Desgenettes. Suite à une réorganisation du service de santé des armées en France, l’hôpital militaire verra ses services de chirurgie, d’anesthésie, de réanimation et ses urgences chirurgicales accueillies à HEH.

Un modèle inédit qui a nécessité des aménagements en termes d’organisation. « Cela a entraîné un impact financier, ajoute Dominique Deroubaix. L’arrivée des activités de Desgenettes, qui réalise 5.000 opérations par an, a nécessité la réorganisation du futur pavillon H. Nous allons devoir réhabiliter plus rapidement que prévu des pavillons dans lesquels seront transférées certaines activités chirurgicales qui étaient prévues initialement à H ». L’ophtalmologie et l’odontologie seront gérées au sein du pavillon C, l’endoscopie digestive au pavillon L et une partie des soins critiques et de la réanimation au pavillon G.

Ces aménagements de dernière minute devraient coûter 30 millions d’euros supplémentaires. « Ce projet est également une chance de mobilisation des équipes, une chance de faire de ce projet celui des soignants », a assuré ce jeudi matin la ministre de la Santé Marisol Touraine, qui a prévu de présenter dans les prochaines semaines un plan pour améliorer la qualité de vie au travail en milieu hospitalier.

Mais difficile d’en savoir plus, la ministre ayant quitté l’hôpital avant même de répondre aux questions des journalistes et des professionnels de santé.