Rhône: Le nombre de piétons tués en hausse
SÉCURITÉ ROUTIERE•Il s'agit essentiellement de personnages âgées...Caroline Girardon
Les services de secours n’ont rien pu faire pour la sauver. Une petite fille de deux ans a été tuée mercredi matin à Condrieu dans le , renversée par un camion. Son grand-père qui l’accompagnait est lui dans un état très critique.
Depuis le début de l’année, le nombre de piétons tués est en hausse dans le département du Rhône : douze comptabilisés à la fin du mois de septembre contre huit, l’année précédente à la même période.
« Les victimes sont généralement des jeunes personnes ou des seniors qui ont preuve d’inattention, analyse Françoise Mollaret, coordinatrice pour la . En milieu urbain, il est quelques fois difficile de circuler car il y a une multitude de véhicules. Il s’agit de faire attention aux vélos, aux voitures, aux tramways, aux bus ».
« Il faut toutefois pondérer ces chiffres. Une personne de 90 ans qui se fait renverser se remet moins facilement de ses blessures qu’un piéton de 40 ans. Les seniors sont plus fragiles. Ils auront aussi plus de difficultés à se déplacer rapidement lorsqu’ils traversent la route. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils ont été plus imprudents que les autres », ajoute-t-elle.
. Depuis quelques mois, les policiers municipaux de Lyon ont été formés afin de sensibiliser directement les séniors. Plusieurs associations interviennent également dans les résidences de personnes âgées valides pour les inciter à être plus vigilants.
Le nombre d’automobilistes tués en forte baisse
Si le nombre de piétons tués est en hausse, comme celui des cyclistes (quatre, contre un en 2015), les statistiques sont bien meilleures concernant les automobilistes et les motards. Depuis le début de l’année, 25 personnes ont perdu la vie dans un accident de la route contre 14 en 2015, à la même période. Soit une baisse de 44 %.
Même tendance pour les deux-roues : six morts ont été déplorés contre 14 l’année précédente. « . Même s’il est difficile de le savoir, on espère que la baisse du nombre de victimes est liée à la prévention et à la répression », explique Françoise Mollaret qui avance néanmoins un autre argument : l’importance du trafic.
« Les villes sont de plus en plus engorgées. Les automobilistes circulent de fait bien moins vite. Quand ils ont un accident, ils se blessent moins gravement que s’ils roulaient à pleine vitesse ».