Ski freestyle: Pour Kevin Rolland, «le Big Air d’Annecy n’a rien à envier aux autres»
SPORT D'HIVER•Le champion de half-pipe revient pour « 20 Minutes » sur la première édition du Sosh Big Air, vendredi et samedi à Annecy, ainsi que sur la suite de sa carrière…Propos recueillis par Jérémy Laugier
Plus que quiconque, avait hâte de découvrir la première édition du vendredi et samedi. Le champion du monde de half-pipe 2009, qui vit à Annecy, n’a pas été déçu, même s’il s’est à titre personnel arrêté en demi-finale d’une épreuve remportée par le Suédois Henrik Harlaut.
Est-ce une déception de ne pas avoir atteint la finale de ce premier Sosh Big Air ?
Non, j’ai participé histoire de faire le show mais je n’étais pas vraiment « en mode compet ». L’idée était de venir se marrer sur un nouvel événement qui me tient à cœur.
Le résultat a-t-il été conforme à vos attentes ?
Oui, c’était un super show. Même si la place des Romains n’est pas très grande pour accueillir le public, des milliers de personnes étaient là (près de 20.000 sur les deux jours). Pour la finale, ! On a besoin d’un événement freestyle de cette envergure en France. Je vais tout faire à mon niveau pour lui permettre de repartir l’an prochain. Franchement, ce Big Air n’a rien à envier aux autres du monde entier. C’est l’un des plus gros organisés en pleine ville.
Cette formule de figures historiques imposées a-t-elle été bien perçue par tous les riders ?
Oui, ça changeait un peu. C’est un format fun qui colle bien à la reprise de tout le monde en septembre. On est plus dans la créativité que dans la performance pure et dure. Annecy a choisi le meilleur timing possible car les athlètes sont tous frais et ravis de retrouver la neige en septembre.
aQuels sont vos principaux objectifs individuels cette saison ?
Mes deux grosses échéances de l’année sont les X Games d’Aspen (du 26 au 29 janvier) et les championnats du monde de (du 7 au 19 mars). Et puis j’espère pouvoir être à la fois athlète et artiste grâce à la réalisation de courts-métrages.
Vous venez justement de présenter Fast Forward 2 au Half Five Festival. Quelles sont vos attentes sur ce film ?
C’est une nouvelle course-poursuite d’environ 4 minutes avec mon collègue de La Plagne Julien Régnier. On a beaucoup tourné la nuit car je trouve qu’on peut y faire des choses assez jolies. On a eu de bons retours à Annecy mais le vrai test va être Internet en novembre. C’est plus compliqué d’anticiper l’accueil du public pour une vidéo que celui des juges pour tel ou tel « trick » en compétition.
A moyen terme, vous voyez-vous devenir plus artiste qu’athlète ?
Après (2018), ça va forcément se ralentir. Je ne vais pas arrêter les compétitions mais je n’en ferai plus toutes les semaines. Je voudrai avoir plus de temps pour moi afin de faire des vidéos. J’ai 27 ans et on a quand même une date de péremption dans le ski freestyle (sourire).