BIENNALE DE LA DANSEVIDEO. Lyon: Le défilé, déplacé à Gerland, se répète avec la même joie

VIDEO. Le défilé de la biennale de Lyon, déplacé au stade de Gerland, se répète avec la même joie

BIENNALE DE LA DANSELes 500 participants du groupe de Bron se produiront finalement, comme les milliers d'autres amateurs, au stade de Gerland....
Elisa Frisullo

Elisa Frisullo

Un lieu différent, un public moins nombreux. Le 18 septembre prochain, les milliers de participants au traditionnel défilé de la ne danseront pas comme prévu dans les rues de Lyon devant des centaines de milliers de spectateurs. Mais au sein du stade de Gerland, devant des gradins de 40.000 personnes. Ainsi en a décidé la mairie de par mesure de sécurité, en raison du contexte marqué par les récents attentats.

Ces changements n’ont rien enlevé à l’enthousiasme et à la motivation des 500 danseurs amateurs du groupe de Bron, qui ont répété ce dimanche, sous un soleil de plomb, au sein du stade Pierre-Deboeuf, également sécurisé pour l’occasion. Sous la direction du chorégraphe , les participants ont répété leur chorégraphie de 12 minutes puis défilé sous le regard de leurs proches et amis présents dans les tribunes pour les encourager.

«Bien sûr c’est une déception. Nous devions danser 1 h 30 et au final, nous allons avoir 12 minutes. Nous n’aurons pas le droit à l’erreur. Mais nous comprenons évidemment les raisons de ces modifications de dernière minute», confie Alice, la trentaine, venue s’entraîner avec une collègue et une amie. Toutes deux enchaînent cette année avec leur troisième défilé. Un rendez-vous qu’elles n’auraient manqué pour rien au monde.

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Un gros investissement personnel

«C’est un moment de rencontres et de partage. On s’y prépare depuis le mois d’avril. C’est beaucoup de temps, d’investissement, cela aurait été tellement dommage que ce soit annulé», ajoute Patricia, qui dimanche prochain, dansera avec sa fille Mélissa devant le public de Gerland.

Si au cours de l’été, des danseurs amateurs du défilé ont préféré annuler leur participation par crainte des attentats, pour ces trois Brondillantes, l’option n’a même été évoquée. «Ce défilé, c’est un peu un pied de nez à ce qui se passe en France. Même si cela avait été maintenu dans la rue, j’y serais allée sans hésiter», souligne Alice.

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«Le spectacle continue»

Un point de vue partagé par Sabah, une enseignante de Lettres classiques du collège Théodore Monod à Bron, venue participer avec d’autres professeurs et des élèves de l’établissement. «Forcément, dans la rue, cela aurait été différent, on aurait été au contact direct du public. Mais c’est maintenu, c’est l’essentiel. On doit montrer que le spectacle continue, que la danse, l’art peuvent unir», indique Sabah.

Luce, 30 ans, prof de maths dans le même établissement, acquiesce. «Ce défilé nous a demandé un gros investissement. C’est aussi l’occasion de montrer l’exemple à nos élèves, que c’est un engagement et qu’il faut aller jusqu’au bout. Cela nous permet de nouer avec eux des liens très différents du rapport maître élèves». «Ils ne nous voient plus que comme des enseignants, là uniquement pour sanctionner ou les noter. Ils nous voient rire et nous amuser et nous les voyons progresser», ajoute Sabah, qui comme l’occasion, avait revêtu ce dimanche une tenue ultra-colorée pour danser.

Le public séduit, le chorégraphe confiant

Après une demi-heure de répétitions et arrangements de dernière minute, la grande troupe s’est produite devant le public. Un des ultimes tests avant le grand jour du défilé à Gerland, qui a été acclamé par le public et salué par le chorégraphe. «Merci d’être là malgré ce grand changement, merci pour votre confiance. C’était une belle idée de faire le défilé au stade de Gerland. Vu le contexte, c’était la meilleure solution», a indiqué Mourad Merzouki.

«Il y a chez vous cette même envie de continuer et de présenter ce défilé. C’était l’objectif en l’organisant à Gerland, de le préserver. On fera un beau spectacle», a ajouté Dominique Hervieu, la directrice de la biennale de la danse.