Attentat en Isère: Hervé Cornara décoré à titre posthume
HOMMAGE•La victime, qui a été décapitée par l'un de ses employés l'an dernier, a reçu la Légion d'honneur...C.G. avec AFP
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a rendu hommage dimanche à Fontaines-sur-Saône (Rhône) à Hervé Cornara. Ce chef d’entreprise avait été assassiné par l’un de ses employés, il y a un an jour pour jour, avant d’être exposé dans une macabre mise en scène.
La tête décapitée de la victime, âgée de 54 ans, avait été retrouvée entourée de drapeaux islamiques et suspendue au grillage de l’entreprise de gaz industriels Air Products, située à Saint-Quentin-Fallavier, près de Lyon.
Réparer l’oubli
Hervé Cornara « est tombé, victime d’un projet terroriste, criminel, inspiré par la seule force de la haine », a souligné Bernard Cazeneuve, avant de lui remettre à titre posthume la Légion d’honneur.
Les autorités françaises réparaient ainsi un oubli, qui avait profondément affecté la famille d’Hervé Cornara, car d’autres victimes de terrorisme avaient été ainsi distinguées.
Décrivant un homme « juste, modeste et bon », le ministre de l’Intérieur a expliqué que l’enquête qui doit faire la lumière sur sa mort n’était pas close avec le suicide du meurtrier.
Une sculpture à la mémoire d’Hervé Cornara a été érigée sur une place du quartier des Marronniers, à Fontaine-Sur-Saône, dans le Rhône, ou cet homme qui était « apprécié et respecté » pour son engagement en faveur de ce lieu où il a grandi et résidait. La place a été rebaptisée du nom du chef d’entreprise assassiné.
Discours émouvant
Quelques minutes auparavant, son épouse Laurence s’était adressée avec détermination aux représentants de l’Etat islamique, qui ont inspiré l’assassin de son mari.
« J’aimerais vous dire, à vous, que vos théories et que le monde que vous souhaitez est une erreur historique. Vous nous encouragez à vous combattre », a asséné, en présence de nombre de ses proches, la quinquagénaire vêtue de noir.
a« Nous partageons la douleur de toutes les victimes du terrorisme et sans les connaître, nous sentons proches d’elles », a-t-elle poursuivi. « Nous devons combattre contre la négation de nos valeurs et de nos libertés individuelles ».