Le thème choisi a, aujourd’hui, une résonance toute particulière. Le prochain défilé de la biennale de la danse, qui se déroulera le dimanche 18 septembre, s’articulera autour d’un mot : « Ensemble ». Les douze groupes amateurs, qui déambuleront dans les rues de Lyon, travaillent dessus depuis dix-huit mois.

« On aurait pu penser que le thème avait une dimension opportuniste. Mais je l’ai choisi avant les attentats », explique Dominique Hervieu, directrice artistique de la biennale de la danse au moment de présenter cette onzième édition. « Aujourd’hui, cette tragédie nous a rattrapés. Il est important de redonner du sens à ce mot. »

Ensemble donc. Les professionnels et les amateurs, les sexagénaires et les étudiants, les personnes handicapées et les sportifs. 4.500 danseurs, venus de tout horizon, participeront à l’aventure. « C’est aussi le lien que produit la danse, et la culture plus généralement, qui est au cœur de cette édition. Pour que les hommes s’accordent plutôt qu’ils ne se déchirent », ajoute Dominique Hervieu.

Depuis vingt ans, les organisateurs tiennent à brasser dans les groupes, des publics qui ne se côtoient pas d’ordinaire. Ainsi les villes de Vaulx-en-Velin et de Saint-Foy, travaillent en étroite collaboration depuis plusieurs éditions. Autre exemple : la compagnie Kadia Faraux s’est associée cette année à un café social de la Guillotière, invitant des chibanis à entrer dans la danse et à « apporter leur histoire, leur esthétique et leur énergie ».

« Rompre l’isolement »

« C’est une façon de rompre l’isolement pour certains, de reprendre confiance en soi. La danse, comme tous les arts, est parfois le seul accès pour retrouver des valeurs fondamentales et surmonter des rigidités religieuses ou identitaires », conclut Dominique Hervieu.

Signe de partage supplémentaire : les 300.000 spectateurs annoncés, sont attendus pour le final place Bellecour, afin de participer à une danse géante : une « tarantelle » rumba !