SECURITEEuro 2016: A Lyon, la fan-zone inquiète les riverains de la place Bellecour

Euro 2016: A Lyon, la fan-zone inquiète les riverains de la place Bellecour

SECURITEIls redoutent les nuisances et les débordements possibles...
Lyon, le 31 mai 2015
Les équipes ont commencé à monter la fan zone place Bellecour. 20 000 personnes sont attendues chaque soir pendant l'Euro de football. C.Girardon / 20 Minutes
Lyon, le 31 mai 2015 Les équipes ont commencé à monter la fan zone place Bellecour. 20 000 personnes sont attendues chaque soir pendant l'Euro de football. C.Girardon / 20 Minutes - C. Girardon / 20 Minutes
Caroline Girardon

Caroline Girardon

«On prend cela comme une prise d’otage des habitants du quartier ». Le mot est lâché. Dans dix jours, l’Euro 2016 de football va débarquer en France avec son lot d’animations, de matchs et de supporters. Si certains y voient l’occasion d’une grande fête populaire, les riverains de la place Bellecour à Lyon, où est actuellement érigée la fan-zone, ne sont guère sereins. Entre 15.000 et 20.000 personnes sont attendues les soirs de grande affluence.

Sans vouloir passer pour une rabat-joie, Patricia qui réside au numéro 24, redoute déjà le moment. « Qu’il y ait des événements festifs à Bellecour, on l’accepte. C’est le jeu quand on est résident. Mais on va subir des nuisances sonores et autres pendant un mois sans un jour de répit », se désole-t-elle.

Comme les « gens qui vomissent dans les ruelles ou urinent dans les cours d’immeuble ». Mais pas seulement, les riverains n’auront pas le droit de sortir leur voiture de 10h à 23h30. Le parking, situé sous la place, sera également inaccessible durant toute la compétition. Les accès autour de la place seront pour la plupart fermés.

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« On sait déjà qu’on va devoir faire le tour pour rentrer chez soi. Quand il y aura 10.000 personnes à évacuer le soir, ça va être compliqué par la force des choses. On n’arrive pas à évaluer le degré de désagrément mais on se dit que ça va être pénible », redoute Pauline, jeune maman. « Ce sont des petits détails mais au quotidien, ça risque d’être lourd ».

« Ce qu’on redoute le plus c’est la sécurité », complète Pascale Rémy, présidente de l’association des amis de la place Antonin Poncet. « Dans un contexte d’état d’urgence et de tensions sociales fortes, les forces de l’ordre sont déjà beaucoup sollicitées. » Et d’ajouter « C’est un bel événement pour la France mais nos inquiétudes sont légitimes. Ce n’est pas comme la Fête des lumières qui dure quatre jours. Là, on parle d’un mois ».

« C’est plus les mouvements de foule que je redoute. Espérons que ceux qui se glissent dans les manifestations pour tout casser, ne viennent pas mettre le bazar », note Pauline. Certains commerçants ne voient pas non plus la fan-zone d’un bon œil.

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Certains commerçants redoutent une baisse de la fréquentation

« Le fait que la place soit fermée, ça sera des clients en moins. Certains vont éviter à tout prix la foule, ils ne viendront plus », redoute Marine. « Les gens ne pourront pas traverser la place. Pour nous, ça sera peut-être un mal pour un bien car ils seront obligés de faire un détour et de passer devant notre magasin », enchaîne Adrien qui travaille dans un magasin de chaussures. Et de nuancer : « Le fait de limiter la circulation et de restreindre l’accès au parking, risque d’inciter les clients à ne plus se rendre en centre-ville ».

De con côté, le CIL, comité d’intérêt local avait demandé à la mairie centrale d’interdire la consommation d’alcool en Presqu’île après 18h. Une requête restée vaine.