JUSTICEL'avocat Bernard Ripert est sorti de l'hôpital psychiatrique

Grenoble: L'avocat Bernard Ripert est sorti de l'hôpital psychiatrique

JUSTICELa justice avait prononcé à son encontre un internement d'office. Mesure qui a été levée mercredi soir par la Préfecture de l'Isère...
Caroline Girardon

C.G. avec AFP

Interné d’office en psychiatrie, l’avocat Bernard Ripert, est sorti mercredi de l’hôpital, après que la Préfecture de l’Isère a décidé de lever cette mesure. L’homme, ténor du barreau grenoblois, qui avait défendu Action Directe, a pu regagner son domicile dans la soirée.

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Connu pour ses coups d’éclats à l’intérieur et à l’extérieur des prétoires, l’avocat avait été interpellé lundi chez lui. La justice lui reprochait d’avoir voulu intimider un magistrat de la cour d’appel, chargé de statuer sur un dossier de sanction disciplinaire le concernant.

Convoqué initialement vendredi à l’hôtel de police pour s’expliquer sur ce geste, l’homme de loi ne s’est finalement pas présenté au rendez-vous, ce qui a conduit l’autorité judiciaire à utiliser la force publique pour le contraindre à se présenter.

« Séjour éprouvant »

Hospitalisé pour un problème d’hypertension durant sa garde à vue, une expertise psychiatrique avait conclu que son état justifiait « une hospitalisation sous contrainte », selon le parquet.

Selon Julien Durand, l’avocat qui assistait Bernard Ripert en garde à vue, deux avis psychiatriques ont depuis contredit le premier, ce qui a conduit la préfecture de l’Isère à lever la mesure d’internement.

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« Le séjour qu’il a fait en hôpital psychiatrique a quand même été éprouvant. Je le trouve fatigué mais il est toujours aussi combatif et déterminé », a ajouté Rose-Marie Ripert, l’épouse de l’avocat.

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Dans un communiqué, le Conseil national des barreaux (CNB) s’est félicité de l’issue de l’affaire. Son président, Pascal Eydoux, déclare « demeurer vigilant face aux pratiques qui consistent à placer en garde à vue, menotter et interner un avocat pour des faits en relation avec l’exercice de la défense ».

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Par ailleurs, une centaine d’avocats, choqués par cet Internet, s’était rassemblée lundi soir près du palais de justice de Grenoble en soutien à leur confrère. Un autre mouvement est prévu le 2 juin, jour où la cour d’appel doit statuer sur une éventuelle radiation de l’avocat, actuellement suspendu de ses fonctions.