Montpellier-OL: Le MHSC pas inquiet du retour de Nabil Fekir, «en feu» l'an passé à la Mosson
INTERVIEW•Nabil Fekir est bien de retour dans le groupe retenu pour le déplacement à Montpellier ce vendredi (20h30). Le milieu de terrain du MHSC Bryan Dabo retrace pour « 20 Minutes » son histoire commune avec le prodige lyonnais…Propos recueillis par Jérémy Laugier
S’il y a bien un Montpelliérain curieux du retour de Nabil Fekir en Ligue 1, ce vendredi (20h30) à la Mosson, c’est lui. Bryan Dabo (24 ans) croise en effet souvent la route du prodige lyonnais depuis plus de cinq ans. Le polyvalent milieu de terrain du MHSC est notamment revenu avec 20 Minutes sur leur dernière opposition, marquée par le festival de Fekir, au cours de « (son) meilleur match de la saison passée » à Montpellier.
Avez-vous mis du temps à digérer la claque (1-5) subie le 8 mars 2015 face à l’OL, après avoir mené 1-0 ?
Si notre dynamique n’avait pas été bonne à ce moment-là, cette défaite à la fois frustrante et sévère aurait pu être un terrible coup au moral. Mais je me souviens qu’on ne s’était pas trop posé de questions.
Nabil Fekir est sorti du lot ce soir-là, avec notamment deux buts et un penalty provoqué…
C’est clair qu’il était en jambes. Il réussissait tout ce qu’il entreprenait. On a rapidement vu qu’il était en feu.
Sur cette rencontre, est-ce le joueur qui vous a le plus impressionné en Ligue 1 ?
Non, Marco Verratti m’a plus marqué que lui. Je me souviens aussi de mon tout premier match en pros à Paris [7 minutes le 15 mai 2010]. J’avais joué contre Claude Makélélé et là, j’avais vraiment été choqué à vie (sourire) ! Mais Nabil Fekir est un joueur impressionnant, d’autant que je le connaissais déjà en catégories jeunes…
Justement, quel souvenir gardez-vous de vos matchs en jeunes face à lui, lorsqu’il évoluait encore à Saint Priest ?
Il était déjà très très fort mais il a ensuite un peu disparu de la circulation. Quand plus tard, il a commencé à entrer en jeu en Ligue 1 avec l’OL [durant la saison 2013-2014], j’ai été impressionné par ses décalages, ses prises de balle, sa vitesse gestuelle et son efficacité devant le but. Il faisait des différences hors norme et je me demandais qui était ce joueur. Je n’avais pas compris qu’il s’agissait de mon adversaire chez les jeunes (sourire).
Il avait notamment impressionné ses partenaires en U19 nationaux avec Saint-Priest, lors d’un match à Montpellier [en 2010-2011]…
C’est vrai, il avait été super fort. Après le match, on s’était demandé pourquoi il n’avait pas encore signé dans un centre de formation de club pro. Mais il y avait beaucoup de rumeurs autour de lui. Il se disait qu’il allait signer avec Saint-Etienne ou peut-être avec Lyon.
Depuis le temps, avez-vous une astuce pour bien défendre sur lui ?
C’est un joueur assez imprévisible. Il faut vraiment être concentré sur ses appuis, surtout s’il est dans un grand jour. Mais ça ne se joue pas sur une astuce comme le fait de le coller ou de chercher à l’amener sur son pied droit.
Honnêtement, vous méfiez-vous de son retour à Montpellier ce vendredi au vu du scénario de la saison passée ?
Mon coéquipier Paul Lasne s’est également fait les croisés [en octobre dernier] et on sait que c’est pratiquement impossible de vite être à son top en revenant de cette blessure. Je pense que Nabil Fekir va retrouver son niveau d’avant mais ça va mettre du temps. A Montpellier, on préfère en plus s’occuper de nous avant de regarder les autres. Surtout que notre situation n’est pas hyper confortable [16e avec quatre points d’avance sur le premier relégable].