Méningite de type B: Vaste campagne de vaccination dans le Beaujolais
EPIDEMIE•Deux adolescents et deux enfants ont été atteints par une infection invasive à méningocoque de type B depuis le 27 février dans le Beaujolais...Elisa Frisullo
Les autorités sanitaires se mobilisent dans le Beaujolais pour lutter contre une propagation d’une infection invasive à méningocoque de type B. Après quatre cas de méningite signalés entre le 27 février et le 19 mars sur quatre enfants et adolescents du Beaujolais, dans le Rhône, l' Agence régionale de santé (ARS) a indiqué ce mercredi avoir lancé une vaste campagne de vaccination sur douze communes de ce secteur. Peu fréquente, cette maladie à déclaration obligatoire qui peut être très grave, donne lieu à une forte fièvre, des vomissements, de forts maux de tête et une raideur de la nuque plus ou moins marquée.
Deux adolescents de Cercié et de Vaulx-en-Beaujolais ont déclaré cette infection, de « souche rare » et deux écoliers scolarisés à Saint-Etienne-les-Oullières ont été contaminés, selon l’ARS. « Trois d’entre eux sont guéris. La quatrième patiente reste hospitalisée avec des pathologies relativement importantes. Ses jours ne sont plus menacés », a précisé la directrice de la santé publique de l’ARS, Anne-Marie Durand.
Une vaccination ciblée sur les 2 mois-24 ans
« Nous sommes dans une situation de début d’épidémie, a ajouté la directrice. Il y a donc nécessité de mettre en place une campagne de vaccination à destination des jeunes âgés de 2 mois à 24 ans ». Non obligatoire mais vivement conseillée par les autorités pour éviter une propagation du virus, cette campagne gratuite vise environ 4330 jeunes sur les communes de Blacé, Cercié, Charentay, Marchampt, Odenas, Le Perréon, Quincié-en-Beaujolais, Saint-Etienne-des-Oullières, Saint-Etienne-la-Varenne, Saint-Lager, Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais, Vaux-en-Beaujolais.
Dans plusieurs de ces villes concernées, la vaccination, qui nécessite au minimum deux doses réalisées à deux mois d’intervalle, a déjà commencé dans plusieurs écoles. « C’est un peu une solution de facilité car les enfants sont réunis sur un même site », a ajouté Anne-Marie Durand. Le 29 mars notamment, 191 écoliers et 23 membres du personnel du groupe scolaire de Saint-Etienne-des-Oullières, où ont été recensés deux des quatre cas, ont été vaccinés.
Des centres de vaccination mis en place sur le secteur
Pour les autres adolescents et jeunes adultes concernés, la vaccination peut être réalisée dans le centre de vaccination CDHS de Villefranche-sur-Saône ou dans des centres qui seront mis en place sur le secteur concerné.
Ces mesures sanitaires ne sont pas courantes puisque la dernière campagne de ce type en France remonte aux années 2006-2013 suite à une épidémie en Seine-Maritime. La campagne avait duré de longues années dans ce département particulièrement touché par les infections invasives à méningocoque.
Dans les prochaines heures, des informations détaillées sur l’épidémie et sur la campagne de vaccination devraient être mises en ligne pour le grand public sur le site de l’ARS Rhône-Alpes.