À lire aussi
ASSE: Comment Kévin Monnet-Paquet a-t-il réussi à retourner le Chaudron?
FOOTBALL•Sifflé l'an passé, l'ancien attaquant lensois a réussi à s'imposer sous le maillot vert, au point de se voir consacrer deux chants de supporters...
Jérémy Laugier
Kévin Monnet-Paquet a réussi une drôle de performance. Après avoir régulièrement subi des sifflets dans le Chaudron en début de saison, l’attaquant stéphanois de 27 ans se voit désormais dédier deux chants de supporters. Si ses statistiques sont à peine meilleures que l’an passé (deux buts et deux passes décisives en L1, plus trois buts en Ligue Europa), l’activité de l’ancien Lensois, à droite ou à gauche, a séduit le public de l’ASSE.
« Ce ne sera jamais Luis Suarez et il me fait hurler quand il manque de grosses occasions comme à Bâle (2-1) et à Angers (0-0). Mais on sent que c’est un mec réglo dans l’attitude », apprécie le twitto Roland Gromerdier, à l’origine d’un des chants. Sur l’air des Champs-Elysées de Joe Dassin, ce supporter des Verts revendique depuis quelques mois son « amour vache » pour KMP dans un bar parisien.
a« Vous avez un paquet de monnaie… Nous avons Monnet-Paquet ! »
« C’est parti d’une blague et dès qu’il s’illustre dans un match, on reprend le chant en chœur », sourit ce trentenaire originaire du Forez. Une autre blague des Magic Fans lui avait également valu les honneurs d’une banderole lors du fameux match face au PSG, le 31 janvier dernier (0-2).
« Je sens Kévin beaucoup plus influent dans le jeu stéphanois »
L’action symbolique du renouveau de Monnet-Paquet reste son interception et son offrande pour Alexander Söderlund, via un tacle rageur, lors du dernier derby victorieux en janvier (1-0). Une belle réaction qu’a pu apprécier Georges Tournay, ancien directeur du centre de formation lensois. « Je sens Kévin beaucoup plus influent dans le jeu stéphanois ces derniers temps. Il montre plus de personnalité sur le terrain et cela est surtout lié à la confiance », indique l’ancien formateur.
Ce dernier se souvient parfaitement de l’arrivée dans le Pas-de-Calais de cet attaquant de 14 ans : « Il a fait le choix difficile de quitter très tôt sa famille [qui vit à Bourgoin-Jallieu]. L’échec est plus important dans les centres de formation quand on se retrouve loin de chez soi. Ça prouve la force de caractère de Kévin, qui est quelqu’un de très simple et de travailleur ». Des valeurs qui ne pouvaient que correspondre à terme avec celles de l’ASSE.
