Voilà qui devrait réjouir les usagers habituels du tunnel sous Fourvière et les riverains du 5e arrondissement de Lyon. L’ouvrage, très souvent fermé la nuit pour permettre la réalisation de chantiers de maintenance, devrait désormais être quatre fois moins inaccessible lors de ces travaux réguliers, grâce à la mise en place du bidirectionnel.

« Lorsque le tunnel est fermé, les habitants de la colline de Fourvière subissent des embouteillages et des nuisances sonores. Nous avons donc cherché une solution pour limiter les fermetures totales et décidé de mettre en place la circulation en bidirectionnel lors de certains travaux de maintenance », a indiqué ce mardi Jean-Luc Da Passano, vice-président de la Métropole de Lyon, en charge des Grands ouvrages.

Une fermeture totale de dix minutes

Concrètement, une dizaine de nuits par an, pendant que les ouvriers s’attelleront dans un tube, les automobilistes pourront emprunter le second tunnel mis à double sens. « Nous ne pouvions pas mettre en place ce dispositif avant la mise aux normes du tunnel l’an passé car le système de ventilation n’était pas suffisant en cas d’incendie. Aujourd’hui, Fourvière est équipé d’une ventilation latérale qui permet d’évacuer les fumées, même en cas de circulation bidirectionnelle », ajoute l’élu.

Dès les nuits du 14 au 16 mars inclus, les usagers du tunnel découvriront ce nouveau dispositif, qui se traduira par un balisage et une signalétique spécifiques. Pendant les dix minutes précédant le passage en bidirectionnel, la circulation sera fermée, le temps de permettre à trois agents de bloquer l’accès au tube en maintenance et d’orienter la circulation, grâce à des barrières métalliques, sous le tunnel qui restera ouvert toute la nuit, de 21 h 30 à 5 heures.

Vitesse limitée

A l’approche de l’ouvrage et sous le tunnel, dont les voies en double sens seront séparées par des plots, la vitesse maximale autorisée sera de 50 km/h. Dans la zone de rabattement des véhicules, juste avant l’entrée sous Fourvière, elle sera de 30 km/h.

Pour s’assurer du respect de ces nouvelles limitations, les CRS assureront une surveillance régulière. « Nous appelons les usagers à la plus grande prudence. La signalisation a été mise en place mais ce sont aux gens de se réguler eux-mêmes », précise Joël Faure, directeur du service des tunnels à la Métropole.

En dehors de ces nuits, l’ouvrage restera totalement inaccessible de cinq à huit nuits en 2016, lors de travaux nécessitant sa fermeture totale. Les chantiers sont programmés la nuit, au moment où le trafic est le moins fort sous le tunnel, fréquenté par 100.000 véhicules par jour en moyenne. Il est traversé la nuit par 400 à 500 véhicules par heure, soit quatre fois moins qu’en journée.