VIDÉO. Lyon: Dans les coulisses du Cirque du soleil
SPECTACLE•Le cirque du Soleil entame à Lyon une tournée hexagonale pour présenter Varekai, un spectacle encore inédit en France…Caroline Girardon
Dans une grâce infinie, il s’envole, les bras enroulés dans un filet qui le soulève délicatement à une dizaine de mètres du sol, avant de tourbillonner, plonger et se reposer en douceur sur la scène de la Halle Tony Garnier de Lyon.
« Varekai @Cirque du Soleil est arrivé à la Halle Tony Garnier #Lyon pour la 1ère date de la tournée française ! pic.twitter.com/RO4Tybg3TV — Live Nation France (@LivenationFR) February 3, 2016 »
A quelques heures de la première représentation de Varekai, création du Cirque du Soleil encore inédite en France (mais déjà jouée dans 23 pays depuis 2002), Fernando répète inlassablement les mêmes gestes, écoutant attentivement les conseils du régisseur. Danseur portoricain de 28 ans, il incarne Icare, le personnage principal du spectacle.
« Avant de me lancer sur scène, je répète environ 300 fois la chorégraphie dans ma tête », explique le jeune homme qui a intégré la troupe il y a moins de 18 mois. « Je ne compte plus les heures de répétitions mais disons que c’est entre 4 et 5 heures d’entraînement quotidien. Au final, c’est un style de vie », sourit-il.
Ce mercredi après-midi, Fernando peaufine quelques réglages, s’assure que la vitesse et la hauteur soient bien adaptées pour réaliser son numéro à la perfection. Même chose pour Kerren, 31 ans, qui enchaîne au trapèze.
« A chaque fois que nous arrivons dans une nouvelle ville, nous devons nous familiariser avec l’environnement. La semaine dernière nous étions en Espagne, où les représentations étaient données beaucoup plus tard. Nous ne rentrions pas avant 2h du matin, ce qui a décalé notre rythme de travail », confie la jeune femme, « heureuse » de faire partie de l’aventure.
Un break de deux semaines entre chaque tournée
Une aventure qui nécessite de partir loin de chez soi. Les artistes enchaînent généralement 10 à 12 semaines de tournée, avant de se faire un break de deux semaines et repartir ensuite trois mois. Et ainsi de suite. Steven, l’un des clowns, aujourd’hui âgé de 54 ans, se plie à l’exercice depuis onze ans désormais, avec toujours le même plaisir.
« L’avantage d’être clown est de pouvoir jouer longtemps contrairement aux acrobates qui sollicitent beaucoup leur physique. Ma femme et mes quatre enfants font partie du voyage à chaque fois. Quand j’ai été recruté, mon aîné avait seulement deux ans, explique le « vétéran » australien. Cela nous a beaucoup rapprochés. C’est une expérience tellement enrichissante ».
La première représentation de Varekai a été donnée à Montréal en 2002. Depuis, le spectacle a été joué dans 130 villes et 23 pays différents, attirant plus de dix millions de spectateurs. Après Lyon (jusqu’au 7 février), la troupe canadienne ira à Bordeaux (9-13 mars), Montpellier (17-20 mars), Nice (23-27 février), Saint-Herblain (16-20 novembre), Toulouse (23-27 novembre) et Strasbourg (30 novembre - 4 décembre).