Lyon: Découvrez les nouveaux sites illuminés chaque nuit
PLAN LUMIÈRE•Trois cents cinquante sites bénéficient d'une mise en lumière pérenne...Elisa Frisullo
Les Lyonnais s’y sont tellement habitués qu’ils ont souvent le sentiment que leur ville ne brille qu’à l’occasion de la Fête des lumières. Pourtant, lorsque ces spectaculaires scénographies et mises en lumière s’arrêtent, des milliers de points lumineux continuent de briller chaque soir dans la cité, dans le cadre du plan Lumière initié sous Michel Noir en 1989 et renouvelé en 2005 par le maire PS de Lyon Gérard Collomb.
Depuis mi-janvier, de nouvelles mises en lumière pérennes sont venues, comme chaque année, compléter ce tableau nocturne. Après les colonnes de l’ancien Palais de Justice en 2012, le tunnel modes doux de la Croix-Rousse en 2013 ou le Musée des Confluences, en 2014 et la fresque Paul Bocuse inaugurée récemment, les ponts Lafayette et Wilson arborent désormais, à la nuit tombée, un tout nouveau visage.
Les ponts Lafayette et Wilson, l’Antiquaille, la rue de la Ré
Ces deux ouvrages, dont l’éclairage n’avait pas été revu depuis le premier plan Lumière il y a 25 ans, ont été recouverts de centaines de leds mettant davantage en valeur leur architecture tout en diminuant la consommation d’énergie. Grâce à ces diodes électroluminescentes, la consommation a été divisée par quatre sur le pont Lafayette et par deux sur Wilson, selon la ville de Lyon, qui confie la mise en lumière de ses bâtiments publics, places, fontaines et ponts à la direction de l’éclairage public.
La municipalité n’est pas la seule à vouloir valoriser le paysage nocturne. « Des opérateurs privés aussi jouent le jeu, comme par exemple rue de la République. Adia, le fonds d’investissement propriétaire d’une partie des immeubles de l’artère, a décidé de revoir l’éclairage des bâtiments », ajoute la municipalité.
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Des milliers de points lumineux mais une consommation en baisse
Tout au long de 2016, les édifices de la rue dévoileront de nouvelles mises en lumière. A l’Antiquaille, sur la colline de Fourvière, l’ancien hôpital requalifié en logements, restaurants et bureaux, fait désormais partie des 350 sites illuminés de la ville. Un éclairage visible depuis le centre-ville qui n’aurait pas été possible sans l’accord de la copropriété du site.
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ces nouvelles mises en lumière ne font pas exploser le budget électricité de la mairie centrale. Au contraire. Grâce aux innovations en matière d’éclairage, la ville qui comptait 42.000 points lumineux en 1989 contre 73.000 en 2014 a vu sa consommation annuelle passée de 35 millions de kWh il y a 25 ans à 30,5 millions désormais.
« Les économies d’énergies annuelles sont évaluées à 600.000 kWh », assure la ville de Lyon qui consacre chaque année 4,2 millions d’euros à l’éclairage public.