De l’incompréhension et de la colère. Près de sept mois après la mort d’Hervé Cornara, cet habitant de Fontaines-sur-Saône (Rhône), retrouvé décapité le 26 juin à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), ses proches déplorent aujourd’hui d’avoir été oubliés.

Contrairement aux autres victimes des attentats, ce chef d’entreprise de 54 ans, assassiné par un musulman radicalisé qui s’est suicidé en prison en décembre dernier, ne figure pas sur la liste des récipiendaires de la légion d’honneur.

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«C'est le premier homme à se faire décapiter sur le sol français»

« Mon père n’est pas sur cette liste alors que c’est une victime comme les autres. C’est quand même le premier homme à se faire décapiter sur le sol français et je trouve que c’est un événement qui est aussi grave que les autres », s’est confié ce mardi matin Kévin, le fils d’Hervé Cornanra au micro de RTL.

Selon lui, sa famille a vécu une double injustice. « Cette légion d’honneur, si elle avait été remise, ça nous aurait vraiment fait du bien. Notre vie a été détruite comme celle des autres victimes. Ce n’est pas normal que nous, on soit oubliés », a-t-il ajouté.

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Cette déception et incompréhension ne sont pas sans rappeler celle des proches d’Aurélie Châtelain, tuée le 19 avril à Villejuif en marge du projet d’attentat de Sid Ahmed Ghlam contre une église. L’absence du nom de la jeune femme sur la liste de la dernière promotion de la Légion d’honneur avait déclenché un tollé. Le 7 janvier, l’Elysée avait finalement annoncé à sa famille qu’elle serait bien décorée, à titre posthume.