Jusque-là, les autorités ne souhaitaient guère se prononcer officiellement. Mais lundi, le discours a quelque peu changé concernant le maintien de la Fête des Lumières à Lyon. L’événement, prévu du 5 au 8 décembre, attire en moyenne plus de trois millions de visiteurs chaque année.

La mairie confiait lundi à 20 Minutes qu’elle ne prendrait pas de décision avant la fin de la période de deuil national de trois jours, ajoutant néanmoins que si l’état d’urgence, décrété vendredi, était prolongé pendant trois mois, la fête pourrait être fortement compromise.

« Il sera difficile de maintenir la Fête »

« Il ne s’agira pas d’une décision unilatérale mais collégiale », expliquait-elle. Des propos réitérés quelques heures plus tard par Georges Képénékian, invité sur le plateau de TLM.

« Il est évident que si l’état d’urgence est maintenu, comme semble le souhaiter le Président, il sera difficile de maintenir la Fête des Lumières », a reconnu l’élu en charge de la Culture rappelant que l’état d’urgence « interdit tout rassemblement massif ».

Une autre forme de fête ?

Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes appellent pourtant à maintenir la fête en guise d’acte de résistance. « Pour autant, la question n’est pas tranchée », a répondu Georges Képénékian. « Est-ce que nous devons céder à un impératif terroriste qui souhaite déstabiliser notre société ? Ou devons-nous chercher une manière de répondre différemment ? », s’est-il interrogé. Avant de laisser entendre que la ville réfléchit à une autre forme d’événement, sans en dire davantage. La décision définitive sera connue dans les « 48 heures ».