OL-Zénith: «C'est très difficile pour les têtes», reconnaît Henri Bedimo
FOOTBALL•Le latéral gauche lyonnais livre un constat lucide après la nouvelle défaite de son équipe (0-2), mercredi en Ligue des champions. « Il faut être tueur », insiste le Camerounais...Au stade de Gerland, Jérémy Laugier
Difficile de croire qu’Henri Bedimo n’avait pas disputé un match en intégralité depuis près de deux mois. Remis de sa blessure musculaire, le latéral gauche lyonnais a parfois mis le feu en première mi-temps face au Zénith (0-2), avec notamment à son actif une superbe frappe lointaine sur le montant russe. Pour ne rien gâcher à sa performance, le Camerounais s’est montré tranchant également devant la presse.
Comment avez-vous vécu cette nouvelle défaite en Ligue des champions ?
On a bousculé cette équipe en première mi-temps. Les joueurs du Zénith étaient dans une position idéale qui convenait à leur style. Nous étions obligés de faire du jeu et de prendre un peu plus de risques. On savait qu’on allait s’exposer en ne marquant pas. Et une fois de plus, on prend un but pendant l’un de nos temps forts. C’était compliqué ensuite car on avait en face de nous une équipe diaboliquement organisée.
Comment remédier à ce manque de réalisme encore constaté ce soir (5 tirs cadrés sur 19 tentatives) ?
Je ne peux pas l’expliquer. La saison dernière, tout nous souriait. Là, c’est très compliqué. Il faut cravacher et avoir un nombre incalculable d’occasions pour mettre une balle au fond. C’est comme ça… Dans cette compétition, il faut être tueur à la moindre occasion.
Considérez-vous l’OL éliminé de la course à la Ligue des champions ce soir [Valence pointe à cinq longueurs de Lyon, à deux journées de la fin] ?
Le sentiment qui domine, c’est la déception. Pour la suite, je ne sais pas trop. On va s’accrocher à cette chance de qualification avec les deux mains (sourire). C’est malheureux mais il va falloir faire encore plus que ce soir lors des deux derniers matchs. La Ligue des champions, c’est une classe au-dessus et il faut être tueur. On ne peut pas trop nous reprocher l’envie. C’est pourquoi ce soir, c’est très difficile pour les têtes.
Ce manque de réalisme est-il inquiétant avant le derby dimanche ?
C’est une autre compétition. On s’est déjà repositionné en championnat, même si notre jeu est moins flamboyant que la saison passée. En tout cas, on n’avait pas le match de dimanche en tête. Même là, on a encore le temps de se pencher dessus.