Lyon: Michel Neyret débouté en appel face à l'acteur François Cluzet
JUSTICE•L’ex numéro 2 de la PJ de Lyon demandait des dommages et intérêts…20 Minutes avec AFP
C'est sans doute la fin d'une procédure judicaire de deux ans et demi, lancée après une phrase lâchée avec humour, qui n'avait pas été du goût de l'ancien grand flic. L'ex-N°2 de la PJ lyonnaise Michel Neyret a été débouté jeudi en appel à Lyon de sa demande de dommages-intérêts à l'encontre de l'acteur François Cluzet qui avait suggéré que l'ancien policier avait «peut-être piqué le butin de Toni Musulin».
Le 12 février, lors de la première instance, François Cluzet, qui incarnait le célèbre convoyeur de fonds dans le film «11,6» retraçant son vol spectaculaire, en novembre 2009, avait été relaxé des poursuites en diffamation de l'ancien super-flic. Tout comme le journaliste et le directeur de la publication du quotidien régional Le Progrès, qui avaient publié les propos incriminés.
La plainte jugée irrecevable en première instance
Cette relaxe étant définitive, la cour d'appel de Lyon devait se prononcer sur l'éventualité d'une «faute» au civil imputée au comédien, ce qu'elle a donc rejeté. Ses motivations n'étaient pas connues jeudi. En première instance, le tribunal correctionnel de Lyon avait jugé irrecevable l'action de l'ancien super-flic, car la diffamation visait un fonctionnaire de la fonction publique, alors que Michel Neyret, révoqué de la police en 2012, avait porté plainte en temps que particulier.
A l'audience en appel, le 17 septembre, sa défense avait fait valoir que les propos de François Cluzet étaient «constitutifs d'une faute» justifiant des dommages-intérêts et qu'il y avait eu «abus de droit». «Il va falloir caractériser qu'il y avait volonté de nuire», avait plaidé pour sa part Me Pascal Garbarini, conseil de Cluzet. «S'il a été taquin, c'est parce que Neyret a prêté le flanc. S'il avait été fonctionnaire de police, c'est sûr qu'on aurait été condamné.»