Rhône-Alpes: Cinq chiffres pour évaluer la santé des salariés au travail
ENQUÊTE•Depuis sept ans, le baromètre Malakoff Médéric permet de suivre l’évolution des employés du secteur privé…Elisa Frisullo
Des salariés un peu moins stressés ou surmenés mais en manque de reconnaissance. Voilà ce qui ressort de la dernière enquête, menée entre février et mars 2015 auprès de 500 personnes, et dévoilée par Malakoff Médéric, assureur en santé et prévoyance. Ce baromètre réalisé chaque année depuis sept ans par la société Sociovision doit permettre d'évaluer l’évolution de la santé et du bien-être au travail des Rhônalpins du secteur privé. 20 minutes vous délivre, en cinq chiffres, les informations essentielles à retenir.
- 66 %. La part des Rhônalpins interrogés qui estime que leur travail est nerveusement fatigant. Encore élevé, ce chiffre fait toujours apparaître une nette diminution du stress au travail, par rapport au premier baromètre réalisé en 2009. A l’époque, 72 % des personnes interrogées avaient indiqué que leur emploi entraînait chez eux une fatigue nerveuse.
- 53 %. Plus de la moitié des salariés interrogés ont vécu, au cours de l’année, une restructuration, une réorganisation, un plan social ou un changement de poste. Si près des trois quarts d’entre eux ont compris la nécessité de ces changements, 44 % seulement expliquent avoir bénéficié d’un accompagnement pendant cette période.
- 55 %. Seulement un peu plus de la moitié des employés se sentent reconnus par leur hiérarchie. Cela marque une nette progression du manque de reconnaissance en entreprise, puisqu’en 2009, 60 % des personnes interrogées se sentaient reconnues par leur employeur et 58 % en 2014. Les cadres sont plus particulièrement concernés. Ils ne sont que 33 % aujourd’hui à avoir l’impression de pouvoir travailler de manière autonome et prendre des décisions, contre 53 % en 2009.
- 38. Le nombre de jours d’absence en moyenne des salariés en arrêt maladie (35 % au niveau national). Sur l’année, 31,8 % des employés ont eu au moins un jour d’arrêt de travail. Les salariés confrontés à une période professionnelle difficile, marquée par au moins deux changements dans l’année (réorganisation, plan social) sont 75 % plus nombreux à avoir été congés maladie.
- 2. Les salariés consommateurs de produits stimulants (café, cigarettes…) ont deux fois plus d’arrêt maladie que la moyenne des salariés du privé.