OEUVRE SONORELyon: Métrophonie bientôt en écoute libre

Lyon: Métrophonie bientôt en écoute libre

OEUVRE SONORELa bande originale de la métropole de Lyon avait été diffusée lors des journées du patrimoine. Elle sera bientôt en écoute sur internet...
Caroline Girardon

Caroline Girardon

Quelle bande-son peut bien avoir la Métropole de Lyon ? Certains en ont eu un aperçu en se rendant à l’Auditorium lors des journées patrimoines. Mais pour ceux qui auraient manqué le rendez-vous, les sessions de rattrapage sont prévues à partir de cette semaine.

D’ici quelques jours, le site internet, consacré au projet baptisé Métrophonie, proposera trois versions de cette bande-son : une courte de deux minutes et demie, une plus longue d’un quart d’heure et la dernière, de 40 minutes.

« Une empreinte sonore »

La bande originale de la Métropole, cela ressemble à quoi ? « C’est l’empreinte sonore d’un territoire qui naît de bruitages, de sons très différents allant des bruits d’oiseaux au klaxon de tramway, du chant du coq aux fanfares militaires. Voire même des bruits de sabots de chevaux », répond Didier Bretin, secrétaire général de l’auditorium de Lyon.

« Ce sont également des sons très divers de la nature comme le bruit du vent, le crissement des feuilles, poursuit-il. En revanche, il n’y a rien d’électrique. Ce ne sont que des sons naturels. »

Un travail colossal

Pour la composer, les initiateurs du projet ont invité les habitants à devenir des chasseurs de son, et à capter avec leurs smartphones, les ambiances qui leur parlaient le plus. Au total, plus de 150 sons ont été des récoltés. Des extraits confiés à Théo Rota, compositeur et deux designers sonores qui ont ensuite réalisé une mélodie harmonieuse et parfois entêtante.

« Cela nous a demandé beaucoup de travail. Au moins 50 heures par son envoyé, relate Kevin, l’un de deux designers sonores. Car il a fallu les nettoyer, les retravailler. Et cela, sans compter la création du logiciel qui a pris le double de temps. »

« L’idée était amusante. Dans 20 ou 30 ans, cette œuvre restera. Et quand on l’écoutera, on s’apercevra que l’ambiance captée sera très différente de ce que l’on pourra entendre au quotidien », conclut Denis Bretin.