Le service a repris normalement aux alentours de 14h30. Soit sept heures après le début de la panne. Ce mardi matin, l’arrêt d’exploitation de la ligne D du métro, très fréquentée aux heures de pointe, a semé une pagaille noire sur le réseau TCL et entraîné la colère de nombreux usagers, mécontents du dispositif mis en place pour assurer la continuité du service.

Des rames bloquées

Aux alentours de 7h30, suite à un incident informatique, le métro a été stoppé. « Mais comme lors de la panne, deux rames étaient situées sous des tunnels, nous avons dû couper totalement l’alimentation électrique de la ligne par mesure de sécurité, le temps d’évacuer les voyageurs », indique-t-on chez Keolis Lyon, exploitant du réseau TCL.

La circulation a été partiellement rétablie entre Vaise et Gorge-de-Loup, vers 10h30, mais pas sur le reste de la ligne. Au moment de relancer le service, quelques rames sur les 29 en exploitation à cette heure de pointe, situées entre Grange-Blanche et Vénissieux, n’ont pas pu repartir faute de batterie et sont restées bloquées à quai. « Il a donc fallu les réacheminer manuellement pour qu’ensuite la ligne puisse être totalement relancée. C’est ce qui explique que l’interruption ait duré aussi longtemps », ajoute Keolis Lyon, qui a déployé dès le petit matin son plan de continuité du service.

Bus bondés, voyageurs désorientés...

Un dispositif vivement critiqué ce mardi par les voyageurs TCL, qui ont déploré le manque d’informations mis à leur disposition et ont dû affronter bus relais pleins à craquer ou longs trajets à pied avant de gagner leur lieu de travail.

«Cette situation de crise a vraiment été mal gérée, confie à 20 minutes Amel, qui a mis deux heures pour gagner son bureau situé à Saint-Piest en venant du 6e arrondissement de Lyon. Arrivés à Bellecour, les agents étaient incapables de nous dire dans quel bus relais monter. Une fois dedans, le bus, bondé, ne s’est finalement pas arrêté aux mêmes arrêts que la ligne D et j’ai dû terminer à pied. Bref, c’était une pagaille totale et aucune information n’était donnée aux usagers », ajoute la jeune femme.

Un point de vue partagé par de nombreux internautes, qui n’ont pas hésité à faire part de leur mécontentement sur les réseaux sociaux.

« .@TCL_SYTRAL pas de métro c 1 chose ms pas d’infos sur vos panneaux elec ni bus relais c vraiment n’importe quoi cc @EntrUsagers_TCL ! — EqualityFairy (@EqualityFairy) September 8, 2015 »

« Retour des étudiants + panne du métro D = T2 blindé #mercitcl # tcl #lyon — BaDLuSk (@BadLuSk) September 8, 2015 »

« .@tclLyon c’est en option ls infos qd la ligne D ne marche pas ? On est vraiment pris pr ds quiches… utilisez vos panneaux électroniques ! — EqualityFairy (@EqualityFairy) September 8, 2015 »

« De nombreux agents ont été déployés sur le terrain pour aller faire de l’information voyageur. Mais comme l’incident s’est produit à un moment de très forte influence et que dans ces cas-là, il faut orienter les gens au cas par cas, forcément c’était plus compliqué », indique-t-on chez Keolis Lyon.

Des informations voyageurs ont également été diffusées sur les abribus et les réseaux sociaux, selon l’exploitant. Malgré tout, de l'avis des voyageurs, ce dispositif d’urgence mériterait sans doute d’être réajusté pour éviter qu’à l’avenir, la panne d’une seule des quatre lignes de métro, ne paralyse la ville.