Lyon: Grièvement blessé par un tir de police en pleine tête après avoir forcé un barrage
FAITS DIVERS•L'homme de 28 ans, qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt, est entre la vie et la mort...Elisa Frisullo
Son pronostic vital est toujours engagé. Un homme de 28 ans a été atteint, ce jeudi après-midi, d’une balle en pleine tête tirée par un policier, après avoir forcé un barrage des forces de l’ordre au volant de son véhicule.
La victime sous le coup d’un mandat d’arrêt
Les policiers intervenaient pour une rixe au couteau dans la commune habituellement tranquille de Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône). « Ils ont procédé aux vérifications dans le quartier, lorsqu’ils ont aperçu une voiture, une DS3, occupée par trois hommes », précise une source judiciaire à 20 minutes. L’un des fonctionnaires de police est alors sorti de la voiture pour les contrôler lorsque la DS aurait essayé de passer en force en fonçant sur le véhicule de police.
« Le policier a été blessé. Après, est-ce que la voiture des trois hommes l’a touché ? Ce n’est pas clair. Tout cela devra être confirmé par l’enquête », ajoute une source judiciaire. Toujours est-il, qu’à ce moment-là, le policier a tiré à deux reprises en direction du véhicule en fuite. L’une des balles a traversé le pare-brise, blessant le conducteur du véhicule en pleine tête.
Deux procédures en cours
La victime faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour évasion pour n’avoir pas respecté une mesure d’aménagement de peine proposée lors de son incarcération à la maison d’arrêt de Roanne. Cet homme, toujours entre la vie et la mort ce jeudi soir, selon une source proche du dossier, a été condamné à de multiples reprises pour des faits de vols, recel, violences, outrages, ajoute une source proche de l’enquête.
Les deux autres occupants de la voiture, âgés de 21 et 29 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue, dans d’une procédure pour « tentative d’homicide » à l’encontre du fonctionnaire de police. Une seconde procédure est en cours concernant l’usage d’une arme par le policier.
L’Inspection générale de la police nationale et la police judiciaire sont saisies de l’affaire.