FOOTBALLVIDEO. OL: Ces trois pépites du centre de formation qui n'ont pas éclos

VIDEO. OL: Ces trois pépites du centre de formation qui n'ont pas éclos

FOOTBALLAprès le départ de Farès Bahlouli vers Monaco mardi, « 20 Minutes » s’intéresse aux plus grands espoirs que l’OL a laissé partir depuis dix ans. Sans éprouver de regrets jusqu’à présent…
Jérémy Laugier

Jérémy Laugier

Elu meilleur centre de formation français pour la troisième année consécutive, l’OL a connu depuis dix saisons différents scénarios pour ses pépites. Si Karim Benzema, Maxime Gonalons, Alexandre Lacazette et Nabil Fekir sont notamment devenus des icônes du groupe professionnel à Gerland, d’autres ont dû s’exiler.

Reste à savoir si Farès Bahlouli, dont le départ pour Monaco mardi émeut de nombreux supporters, sera dans la catégorie de Loïc Rémy et Anthony Martial, révélés ailleurs, ou s’il fera partie des espoirs de Tola-Vologe n’ayant pas encore éclos. 20 Minutes revient sur les trajectoires de trois d’entre eux.

Yannis Tafer (24 ans, à l’OL de 2002 à 2012, aujourd’hui à Saint-Gall en Suisse)

L’OL a cru voir en lui l’héritier de Karim Benzema. Incontournable à la pointe de l’attaque des sélections jeunes, Yannis Tafer termine meilleur buteur du Championnat d’Europe des moins de 17 ans avant de remporter celui des moins de 19 ans en 2010. L’attaquant de l’OL est si déterminant qu’il pousse souvent sur le banc durant ces compétitions son partenaire de club Alexandre Lacazette.

Professionnel à Lyon à partir d’avril 2008, le joueur franco-algérien n’y dispute jusqu’en 2010 que 10 rencontres de championnat (avec un but face à Toulouse en septembre 2009). Barré par Lisandro, Gomis et Briand, il est alors prêté une saison au TFC où il ne trouve pas le chemin des filets en 16 matchs de L1.

Ensuite victime d’une fracture de l’os naviculaire l’écartant des terrains durant six mois, il quitte l’OL en 2012 pour filer dans le modeste championnat suisse, à Lausanne puis désormais à Saint-Gall. Il intègre tout de même la sélection algérienne. « On le voyait à peine en dessous de Karim Benzema au centre de formation et c’est une vraie surprise de ne pas le trouver plus haut aujourd’hui », reconnaît Gérard Bonneau, responsable de la cellule de recrutement des jeunes à l’OL.



Ishak Belfodil (23 ans, à l’OL de 2008 à 2011, aujourd’hui sans club)

Meilleur buteur des 16 ans nationaux à Clermont en 2007-2008, Ishak Belfodil rejoint dans la foulée l’OL pour y finir une formation passée un moment au PSG. Dès la saison suivante, Claude Puel offre à cet imposant attaquant d’1m91 trois entrées en jeu (16 minutes et aucun but). Il signe ensuite son premier contrat professionnel en juillet 2010 avec l’OL.

« S’il y en a un capable de gagner le Ballon d’Or, c’est lui », a même annoncé cinq mois plus tôt à El País Jean-Michel Aulas. Cinq ans plus tard, cette prophétie présidentielle a pris du plomb dans l’aile. Ishak Belfodil a dû attendre l’arrivée sur le banc de Rémi Garde pour retrouver un peu de temps de jeu (0 but en 155 minutes de L1 en 2011-2012). Depuis janvier 2012, l’international algérien enchaîne en Italie un prêt à Bologne, puis un transfert (pour 2,5 millions d’euros) à Parme.

Il ne va pas confirmer ses 8 buts inscrits sous le maillot parmesan (2012-2013), que ce soit à l’Inter Milan, à Livourne, ou de nouveau à Parme. Libéré de son contrat suite aux difficultés financières de son dernier club (relégué en 4e division), il aimerait revenir en Ligue 1. « Ce gamin n’était pas encore construit et était un peu caractériel lorsqu’il a fait le choix de nous quitter à 20 ans », se souvient Gérard Bonneau.



Enzo Reale (23 ans, à l’OL de 1999 à 2012, aujourd’hui à Lorient)

Le natif de Vénissieux a longtemps fait partie des grands techniciens en devenir de la nouvelle génération lyonnaise, aux côtés de Clément Grenier, lui aussi né en 1991. Passé par toutes les sélections nationales de jeunes, des moins de 17 aux moins de 20 ans, Enzo Reale est professionnel en juin 2011 à Lyon.

Ce milieu relayeur ou offensif a finalement eu droit à ses seules minutes en L1 sous le maillot de l’OL un mois plus tôt à Auxerre (4-0). Bloqué dans son club formateur, qu’il a rejoint dès l’âge de huit ans, Enzo Reale effectue un prêt encourageant en L2 à Boulogne (6 buts en 26 matchs de championnat en 2011-2012).

Mais il disparaît ensuite des radars en signant à Lorient juste après (1 but en 22 rencontres de L1 depuis trois ans). Frustré ces six derniers mois lors d’un nouveau prêt en L2, à Arles-Avignon (0 but en 9 matchs), le milieu compte enfin rebondir. « J’espère que je vais trouver un nouveau challenge ailleurs. Mon objectif est de quitter Lorient », a-t-il annoncé à Foot Mercato en avril. Pour lui aussi, l’après Tola-Vologe s'est jusque-là révélé difficile.