ASSE: «Il y a des endroits qui sont durs à quitter», confie Christophe Galtier
FOOTBALL•L’entraîneur stéphanois a justifié son envie de rester cette saison encore dans le Forez. Il vise notamment une aventure européenne plus longue que l’année passée…Propos recueillis par Jérémy Laugier, à Saint-Etienne
Détendu et souriant, Christophe Galtier a plus que jamais confirmé son image de « bon client » pour la presse, lors de sa conférence de rentrée mardi midi. Accompagné sur les terrains d’entraînement de l’Etrat par son nouvel adjoint Laurent Batlles (joueur à l’ASSE de 2010 à 2012), l’entraîneur stéphanois s’est ensuite confié sur ses ambitions en Ligue Europa et sur les possibles recrues des Verts.
Qu’attendez-vous de cette saison, qui vient de reprendre ce lundi pour votre groupe ?
L’objectif du mois d’août est clair, net et précis : rentrer dans les poules de la Ligue Europa. Ça passera déjà par le tour préliminaire [match aller le 30 juillet, retour le 6 août].
Sinon, quel sera l’objectif fixé pour le reste de la saison ?
Je n’ai pas d’objectif de la saison. L’objectif est de rentrer dans les poules de la Ligue Europa. Et si on y arrive, l’objectif sera d’en sortir. La compétition européenne est très excitante pour tout le monde. Mais il faudra encore être performant en championnat également.
Souhaitez-vous tout de même montrer plus d’ambitions dans le jeu que la saison passée ?
Notre visage était cohérent par rapport à nos moyens. Les joueurs ont disputé 53 matchs et quand on joue beaucoup, il est difficile d’être pétillant à tous les matchs. La frustration de la saison passée vient de notre parcours en Coupe d’Europe.
Est-ce une satisfaction de voir que votre effectif n’a quasiment pas bougé pour cette reprise ?
Je constate que beaucoup d’équipes perdent beaucoup de joueurs. Pouvoir conserver une partie importante de son effectif est peut-être déjà un point fort. On se bat pour garder une équipe compétitive avec nos moyens, qui sont ce qu’ils sont. En voyant tous ces départs dans notre championnat, je m’interpelle sur ce que va être le niveau de la Ligue 1.
Estimez-vous que Saint-Etienne pourrait profiter de tous les départs vécus durant cette intersaison à l’OM ?
Non, Marseille a un pouvoir financier autre que le nôtre et va recruter de bons joueurs. Je ne considère pas Marseille, Lyon, Paris et Monaco comme des concurrents. Pour nous, une progression serait d’être toujours aussi bien placé en championnat [5e la saison passée] et de vivre beaucoup de matchs européens.
Outre Benoît Assou-Ekotto, qui devrait vite s’engager, vous avez mis à l’essai l’ex-défenseur brestois Johan Martial (frère d’Anthony)…
C’est un joueur qui a eu des hauts et des bas. On va l’évaluer sur la période de préparation.
Où en est votre réflexion concernant l’attaque et la succession de Ricky Van Wolsfwinkel, voire celle de Mevlut Erding ?
Je souhaiterais avoir en pointe un attaquant numéro un confirmé et un jeune derrière qui peut titiller le numéro un. Avoir deux joueurs de même valeur et de même standing me fait penser qu’à certains moments, l’un peut subir un peu trop la situation. Ce n’est pas un problème de management mais de performance. Mevlut est encore chez nous. Donc à l’heure où je vous parle, il nous manque un jeune attaquant.
Cela pourrait-il être le Lavallois Sehrou Guirassy ?
Guirassy est en compétition internationale [Championnat d’Europe U19 en Grèce en juillet] et il ne sera pas prêt rapidement. C’est un élément important mais c’est un bon joueur avec du potentiel.
Après trois saisons dans le Top 5, sentez-vous davantage de pression pour cette reprise ?
Non, je ne sens aucune pression, croyez-moi. Je suis juste excité que cette saison redémarre. On prend goût aux belles saisons, les joueurs, les supporters et moi aussi. Il y a donc de l’attente mais elle ne va jamais se transformer en pression.
Pourquoi avez-vous décidé de prolonger l’aventure à Saint-Etienne après avoir hésité plusieurs semaines ?
Le dernier match [2-1 face à Guingamp] m’a conforté dans ce que j’avais en tête. Il y a quand même des endroits qui sont durs à quitter. L’attachement que j’ai pour ce club est fort. J’espère qu’on va réussir cette année ce que je n’avais pas encore réussi en Coupe d’Europe [à savoir sortir des poules].