Critérium du Dauphiné: «Je ne sais pas où en est Alberto Contador», confie Christopher Froome
CYCLISME•Vainqueur au bout du suspense de Tejay Van Garderen, dimanche lors de la dernière étape du Critérium du Dauphiné, le vainqueur du Tour de France 2013 se projette sur la prochaine édition…Propos recueillis par Jérémy Laugier, à Valfréjus
Il n’était pas loin de pleurer en se jetant dans les bras de ses partenaires juste derrière la ligne d’arrivée à Valfréjus. Christopher Froome a parcouru plus de 1.200 km en une semaine de Critérium du Dauphiné pour hériter du maillot jaune dimanche avec seulement dix secondes d’avance sur Tejay Van Garderen. A trois semaines du Tour de France, le vainqueur de la Grande Boucle en 2013 n’a pas caché son bonheur.
Comment avez-vous vécu ce Dauphiné, avec cette victoire in extremis ?
Je suis vraiment allé la chercher au bout de moi-même. Bien sûr, nous avons connu des hauts et des bas cette semaine. Mais l’équipe ne s’est pas désunie et elle a parfaitement su réagir après le contre-la-montre par équipes mais aussi après l’étape de vendredi (Froome était alors à 1'21'' de Nibali au classement général). Si près du Tour de France, ce maillot jaune va booster la confiance de tout le monde.
Avant ce Dauphiné, vous n’avez pas eu douze mois très faciles…
Disons que j’ai eu une préparation plus lente en vue du Tour de France cette année et je ne pense pas que ce soit forcément une mauvaise chose. Je suis là où j’avais besoin d’être au bon moment. Je ne pourrais pas être plus heureux.
Deux ans après votre sacre à Paris, quelles chances avez-vous de remporter le Tour ?
C’est difficile de déterminer mes chances pour le Tour de France. Il y aura de très forts coureurs qu’il n’y avait pas ici. Par exemple, je ne sais pas où en est Alberto Contador. Ça fait plusieurs mois que je ne l’ai pas affronté. Il était très fort sur le Giro donc il devrait être un de mes plus grands adversaires, comme Vincenzo Nibali. Il faudra avant tout survivre à la première semaine pour ensuite voir qui seront les candidats à la victoire finale.
Que tenez-vous à travailler durant ces trois semaines : la montagne, le contre-la-montre… ?
C’est un secret (sourire). J’ai encore des petites choses à parfaire. Il n’y aura pas beaucoup de contre-la-montre cette année (le prologue et une épreuve par équipes) donc il faudra plutôt travailler la montagne. J’ai avant tout besoin de passer du temps à la maison pour avoir de la fraîcheur mentale avant le Tour de France. Puis bien sûr, ce sera essentiel de faire une reconnaissance des étapes clé.