DIVERTISSEMENTLyon: Cinq anecdotes sur les Nuits de Fourvière

Lyon: Cinq anecdotes sur les Nuits de Fourvière

DIVERTISSEMENTLe festival débute mardi soir, avec Le Songe d'une Nuit d'été, mis en scène par l'acteur Tim Robbins...
Sylvie Guillem et le ballet de Tokyo, à la fin du Boléro de Ravel
Sylvie Guillem et le ballet de Tokyo, à la fin du Boléro de Ravel - Yasushi Kanno/NBC/AP/SIPA
Caroline Girardon

Caroline Girardon

Du théâtre, des concerts, de la danse. C’est parti pour deux mois de spectacle. Les Nuits de Fourvière débutent mardi soir au théâtre antique. L’occasion de vous livrer quelques anecdotes sur cet événement incontournable.

1. Un festival vieux de 69 ans

A l’époque, les gradins de l’amphithéâtre étaient bien plus clairsemés qu’aujourd’hui. Et les spectateurs devaient s’abriter du soleil, plutôt que de jouir du spectacle à la nuit tombée. La première édition des Nuits de Fourvière, qui ne s’appelaient pas encore comme cela, a eu lieu le 29 juin 1946.

Ce jour-là Edouard Herriot, maire de la ville de Lyon, inaugure le Grand Théâtre et fait venir le Groupe de théâtre antique de la Sorbonne pour jouer une tragédie d’Eschyle, Les Perses. Un spectacle qui sera présenté pendant une semaine. Personne ne songe encore à nommer « festival » cette rencontre nouvelle, qui précède d’un an la première Semaine d’art d’Avignon.

2. La musique « contemporaine » n’a fait son apparition qu’en 1969

Pendant 25 ans, le festival est entièrement dédié au théâtre, à la danse, aux chorales ou aux concerts de musique classique. Il faudra attendre 1969 pour voir les premiers groupes de musiques plus contemporaines sur scène, et 1978 pour entendre du jazz. Cet été-là, les têtes d’affiche s’appellent Lionel Hampton et Clifton Chénier, ou le Chicago Blues.

Le rock n’est pas encore programmé à l’affiche mais il commence à pointer le bout de son nez. Une première nuit spéciale est prévue le dernier samedi de juillet 78, hors festival. De quoi donner des idées aux organisateurs pour les années suivantes…

Enfin, le « festival de Lyon » devient « Les Nuits de Fourvière » en 1994.

3. Andromaque, pièce reine

La pièce la plus jouée depuis le début du festival est Andromaque. Présentée à chaque fois dans des versions différentes, l’œuvre de Racine a été jouée 6 fois entre 1950 et 2008. Le Songe d’une Nuit d’été a eu quatre fois les honneurs de la programmation en comptant la représentation de mardi.

Côté danse, Roméo et Juliette se sont invités également à quatre reprises entre 1973 et 1996 sur les planches de l’amphithéâtre tandis que le Ballet de Lyon y a joué huit fois. Pour ce qui est de l’Opéra, Aïda et Orphée détiennent chacune le record de 4 représentations.

4. Sylvie Guillem, la plus fidèle

Elle ne s’en cache pas : elle adore venir à Lyon. Pour sa tournée d’adieu, la danseuse Sylvie Guillem ne pouvait pas faire l’impasse sur le théâtre de Fourvière qu’elle affectionne tant. Elle s’arrêtera cet été pour la 8ème et dernière fois aux Nuits. Ce qui constitue un record de participation que seul Bartabas pourrait battre.

L’écuyer est devenu un fidèle de Fourvière depuis 2006. Invité à faire l’ouverture du festival à plusieurs reprises, l’homme qui fait danser les chevaux prendra cet été ses quartiers à Lyon pour la sixième fois en neuf ans.



5. Christine, la queen de la billetterie

Stromae avait affolé la billetterie l’an dernier. Christine and The Queens a fait littéralement exploser les compteurs. Le phénomène du moment a affiché complet en… deux heures ! Ce qui doit constituer l’un des records du festival. A titre de comparaison, cette année, les places pour Björk se sont vendues en une journée et celles pour Ben Harper en 48 heures.