Lyon: On a testé pour vous le CrossFit
SPORTS•Cette discipline datant des années 70 commence à faire doucement sa place à Lyon...Caroline Girardon
Un corps galbé à en faire pâlir les sirènes, un ventre plat à rendre jalouse Rihanna et des bras finement musclés qui renverraient Cindy Crawford (celle des années 90) à ses leçons de fitness… Vous en rêvez ? Nous aussi ! C’est pour ça que nous avons décidé de tester le CrossFit. Direction le 10 rue Abraham Bloch dans le 7ème arrondissement de Lyon où une salle entièrement dédiée à cette discipline vient d’ouvrir.
Découverte avec le décor : un immense hangar, des anneaux, des barres de tractions… bref tout ce qui s’apparente à une salle de torture et qui me rappelle les heures les plus sombres des cours de gymnastique au collège. Pas le temps de sombrer dans la dépression, ni de prendre mes jambes à mon cou, le cours commence.
Non à la décrépitude
Sur le tableau, un langage barbare : WOD, pull up, junk yard dog, push up, wall ball ou encore air squat. Oui, car ici on cause en « english ». Mais rassurez-vous, si vous avez oublié votre Harrap’s de poche, Emeric, le gérant se charge de tout vous expliquer. Le mot d’ordre est d’ailleurs écrit en gros sur le tableau : « Non à la décrépitude » !
Lyon, le 17 mai 2015 A la découverte du Crossfit au sein de la nouvelle salle CrossFit Gerland
« Le crossfit est une méthode de préparation physique générale dans la vie de tous les jours. C’est un mélange de cardio, d’haltérophilie et de gymnastique. On effectue des mouvements fonctionnels constamment variés, à haute intensité», précise Emeric qui sera notre coach. En résumé, on travaille dix qualités physiques : la vitesse, l’équilibre, la souplesse, la précision, la force, la coordination etc.
Usain Bolt et Mamie dans le même bateau
« Ce sont des exercices transférables à la vie de tous les jours qu’Usain Bolt ou votre grand-mère peuvent faire ». C’est marrant, je n’imagine pas vraiment Mamie courir les 100 mètres aux prochains JO… « Les mouvements sont identiques, poursuit Emeric. Sauf que l’un va performer et l’une va tenter de soulever ses sacs de commissions le plus souvent et le plus longtemps possible. » Mais assez parlé : nous voilà dans le vif du sujet.
On commence par le warm-up (l’échauffement) à savoir 500 mètres de rameur, une dizaine de pompes et quelques tractions, plus une série de levées de barres (sans les poids, faut pas exagérer non plus) avant d’entamer les choses sérieuses. Oui, car il y a pire après…
Emeric nous a concocté un WOD (Work of the Day) de 10 minutes au cours duquel il faudra enchaîner le plus de circuits. Cela commence par 15 wall ball. Autrement dit, c’est comme le basket. Vous lancez un ballon contre une cible dessinée sur un poteau. Sauf que la balle en question pèse 3 kilos pour les filles et jusqu’à 9 kilos pour les messieurs.
Lyon, le 17 mai 2015 A la découverte du Crossfit au sein de la nouvelle salle CrossFit Gerland
On continue avec 15 box jump. En gros, vous devez sauter sur une caisse en bois à pieds joints et si possible avec grâce, sachant que la caisse, vous l’aurez compris, mesure bien plus de 10 centimètres !
Prochaine étape : 10 pull-up (traction sur une barre), 10 burpees (une pompe suivie d’un saut de grenouille) et 10 sit-up où couché sur un coussin lombaire, on doit relever le buste du sol. Et ainsi de suite pendant les dix minutes.
Convivialité
L’avantage du CrossFit c’est qu’on est souvent par équipe de deux et qu’on se surprend à hurler « Vas-yyyyyyyyy Clément » à un « partner » inconnu il y a à peine 30 minutes, qui est pourtant en train de creuser l’écart avec votre meilleure amie s’étant dévouée pour vous accompagner.
« Cette discipline reste très conviviale, note Emeric, encourageant sans cesse les participants et réglant les petits défauts de chacun. Cela devient vite une addiction car cela crée du résultat quoi qu’il arrive et peu importe l’âge que l’on a. »
Verdict : Lessivée après la séance d’une heure. Et encore, il s’agissait du programme Découverte ! Je n’ose pas imaginer le niveau suivant. Mais motivée à l’idée de recommencer, ne serait-ce que pour l’ambiance ultra-sympathique.