ELECTIONSDépartementales : En Rhône-Alpes, la droite fait presque le grand chelem

Départementales : En Rhône-Alpes, la droite fait presque le grand chelem

ELECTIONSSi la gauche conserve l'Ardèche, la droite a repris l'Isère, l'Ain et la Drôme. Le FN repart bredouille...
Caroline Girardon

Caroline Girardon

Les urnes ont livré leur verdict. Sans surprise, la région Rhône-Alpes n'a pas échappé à la vague bleue de dimanche soir. Voilà ce qu'il faut retenir du scrutin.

1. Le raz-de-marée à droite.

Elle était donnée largement favorite à l'issue du premier tour. Dimanche soir, la droite n'a pas fait mentir les pronostics. Elle s'impose dans sept des huit départements de Rhône-Alpes.

Dans l'Ain, la droite qui avait perdu son fief en 2008 après 32 ans de règne, s'est à nouveau transformée en rouleau compresseur. La gauche dans son ensemble subit une véritable déculottée, ne parvenant à conserver que deux cantons sur 23. Le parti socialiste ne comptera qu'un seul élu au sein du nouveau conseil général, contre trois divers gauche. En face, l'UMP et les candidats divers droite raflent 36 des 46 sièges, et les centristes en décrochent six.

L'Isère repasse également à droite. Là encore, l'union a payé puisqu'elle remporte 16 des 28 cantons. Même chose dans la Drôme, présidée depuis 11 ans par le socialiste Didier Guillaume. La droite rafle 11 cantons sur 19. Avant même le premier tour, la situation s'annonçait périlleuse pour la gauche dans ce département puisqu'elle avait perdu la quasi-totalité des grosses villes lors des municipales de 2014.

2. L'Ardèche, seule exception

Fortement menacés, les socialistes détenteurs du département de l'Ardèche ont finalement résisté et gagné 12 des 17 cantons. L'Ardèche est donc le seul département de la région à rester à gauche puisque les deux Savoie et la Loire, déjà à droite, n'ont pas changé de camp.

3. Les centristes perdent leur fief dans le Rhône

Cela faisait 32 ans que les centristes dirigeaient le département du Rhône. Les électeurs ont préféré cette fois se tourner vers les candidats UMP qui ont raflé 15 des 26 sièges en jeu. Mais les tensions demeurent.

Au soir du second tour, Danielle Chuzeville, la présidente UDI, qui ne se représentait pas, a allumé la mèche, critiquant ouvertement Christophe Guilloteau, le chef de file UMP, candidat à la présidence. «Avec 26 conseillers pour gérer un département de 445.000 habitants, il faudra une personnalité rassembleuse. Je ne suis pas certaine que Christophe Guilloteau soit celle-ci, a-t-elle déclaré. Autant j’ai apprécié de travailler avec les vice-présidents autant je n’ai pu vu une attitude très constructive de M. Guilloteau». Ambiance... Reste à sa voir si les centristes présenteront jeudi un candidat.

4. Le FN rate son pari

A croire que le Front national n'est pas un parti de second tour. Alors qu'il s'était maintenu dans de nombreux cantons, le parti de Marine Le Pen repart bredouille. Non seulement, il ne remporte aucun département, mais il ne comptera finalement aucun élu en Rhône-Alpes.