Pour une lanterne rouge de Top 14 moribonde samedi à Montpellier (45-17), la nouvelle semble inespérée. Le LOU Rugby a en effet officialisé dimanche l’arrivée de Julien Bonnaire pour les deux prochaines saisons. A 36 ans, l’actuel troisième ligne de l’ASM Clermont-Auvergne (1,92m, 100kg) présente un profil atypique de «sauteur-coureur-plaqueur» et surtout une expérience sans pareil au plus haut niveau.

«Au-delà de notre priorité du moment qui est de sécuriser notre place en Top 14, nous devons préparer l’avenir. Son arrivée contribuera à faire grandir notre club», indique le président du LOU Yann Roubert. Après des débuts professionnels au CS Bourgoin-Jallieu (2001-2007), Julien Bonnaire est devenu une figure emblématique de Clermont durant huit saisons, avec notamment un titre de champion de France en 2010. Il compte également 75 sélections avec l'équipe de France, de 2004 à 2012, et a participé à deux Coupes du Monde en 2001 et 2007.

«L’assurance de jouer le haut du tableau en Pro D2»

Pourquoi donc un tel choix alors que Clermont partage actuellement la tête du Top 14 avec Toulon? «Je suis bien à Clermont et je comptais finir ma carrière à l’ASM. Mais je fais construire une maison à Saint-Savin [Isère], le village dont je suis originaire. Outre un rapprochement familial, mon après carrière a fortement influencé ma décision de signer au LOU. Je cherche des pistes pour ma reconversion et je vais essayer de me construire un "réseau" à Lyon», évoque Julien Bonnaire dans Le Progrès ce lundi.

Au point d'envisager passer d'une lutte pour le titre en Top 14 à une probable relégation en Pro D2, le LOU comptant six points de retard sur Brive, premier non relégable? «Je me suis interrogé sur la Pro D2. Mais si je dois faire une saison à ce niveau, je le prendrais comme une nouvelle expérience, d’autant plus que j’ai eu l’assurance que le club serait armé pour jouer le haut du tableau et essayer de remonter aussitôt. En tout cas, ça n’a pas été un frein à ma venue», explique le troisième ligne. Après Sébastien Chabal et Lionel Nallet (qui va prendre sa retraite fin mai), le LOU tient donc déjà son nouveau guide d'expérience.