Départementales: Le Rhône, une particularité française
ÉLECTIONS•Le scrutin de mars concernant le département fait figure d'exception...Caroline Girardon
En France, il est le seul département à faire figure d'exception. Dans le Rhône, le scrutin des 22 et 29 mars, sera unique en son genre. Alors que les électeurs de tout le pays sont appelés aux urnes pour désigner leurs conseillers départementaux, ceux de Lyon et de son agglomération resteront à la maison. Soit 1,3 million d'habitants. C'est une des conséquences directe de la réforme territoriale et de la création de la Métropole.
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Seuls les territoires ruraux du département, à savoir le Beaujolais et une partie de l'ouest lyonnais voteront. Ce qui concerne treize cantons au total et 26 sièges à pourvoir. «Le Département du Rhône continue d’exister. Il garde ses compétences sur un territoire modifié, hors du périmètre du Grand Lyon», rappelle le département qui a lancé une large campagne d'information, chiffres à l'appui, pour mobiliser ses électeurs.
«Le département regroupe 440.000 habitants, 50 collèges, 120 crèches, 1.700 agents, 8.000 agriculteurs et 20 maisons du Rhône», énumère-t-il sur la page de son site Internet, où se trouvent toutes les explications sur le nouveau scrutin. Pour rappel, aux dernières élections cantonales de 2011, l'abstention avait dépassé les 61%.
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Touché par le cumul des mandats, l'ancien président du conseil général du Rhône, Michel Mercier, ne se représente pas. Tout comme Danielle Chuzeville, son successeur. La nouvelle présidence du Rhône devrait ainsi se jouer entre Christophe Guilloteau, chef de file de l'UMP et Daniel Pomeret qui représentera les centristes.
Si la gauche ne semble guère en mesure de rafler la mise, l'UMP compte bien ravir le département, détenu depuis près de 30 ans par les centristes. Il faudra néanmoins compter sur le Front national qui sera présent dans tous les cantons.